Le réseau des parlementaires contre la corruption, APNAC-RDC s’inquiète de la montée en puissance des cas de corruption en République démocratique du Congo. Dans un point de presse animé samedi à Kinshasa, le président de l’organisation a dénoncé l’inertie de la justice, malgré la volonté du président de la République de mettre fin à la criminalité financière.
Après avoir installé son call center en 2020, APNAC dit avoir répertorié plusieurs cas de corruption. «Pour 148 cas enregistrés en 2020, le manque à gagner a été de 7.979.152.682,575 USD et 150 terrains de l’Etat spoliés. Alors qu’en 2021, seuls 69 cas ont été enregistrés 62.645.621.915 USD et 10 sites miniers artisanaux illégaux», a déclaré le député Jean- Pierre Pasi Zapamba.
APNAC regrette que ses différents rapports n’ont pas encore été examinés par la justice, malgré la saisine des autorités. «Nous faisons la compilation de ces dénonciations pour que les services habilités fassent des analyses, traquent les corrupteurs et les corrompus, jusqu’à ce jour rien n’a été fait», a-t-il souligné avant de poursuivre: «nous avons publié le rapport de 2020 et maintenant APNAC s’apprête à publier celui de 2021. Même si l’un de nous est corrompu, nous allons continuer le travail».
En soutien à l’engagement du président de la République à lutter contre la corruption, le réseau des parlementaires a initié 4 propositions de loi anti-corruption, qui restent en souffrance au parlement. APNAC-RDC s’inquiète de ce retard, alors que la corruption prend de l’ampleur dans le pays.
V.B