Dans une correspondance adressée, mardi 10 mai 2022, au 1er ministre Jean-Michel Sama Lukonde, l’Organisation non gouvernementale l’Action congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) s’oppose à la cession à la société canadienne AJN Ressources de concessions des mines d’or de la SOKIMO, «sans appel d’offres public».
«Nous sommes profondément préoccupés par l’information faisant état de la conclusion entre la RDC et la société canadienne AJN Ressources d’uncontratdecessiondes mines d’or de la SOKIMO dans la province de l’Ituri etcelleduHaut-Uélédont la mine de Moku, sans qu’il y ait au préalable appel d’offres publics. Les membres dugouvernement qui ont engagé la RDC sont la ministre d’État en charge du portefeuille et la ministre des Mines», pointe l’organisation qui doute de la capacité financière de cette société à valoriser les mines d’or que l’État congolais veut lui céder et craint qu’elle ne les revende par la suite aux grandes places financières à l’insu des autorités congolaises.
«Aussi, il nous revient que la société AJN Ressources n’est pas listée parmi les géants mondiaux de la filièreaurifèreetqu’ellene disposerait pas de réelle capacité financière pour valoriserlesminesd’orque l’Étatcongolaisentendlui céder. Elle va sûrement, par la suite, revendre le contrat sur les grandes places financières ; loin des regards des autorités congolaises», redoute le coordonnateurdel’ACAJ, Georges Kapiamba.
Faisant référence à ce qu’elle qualifie de «bradage» des actifs miniers de la société étatique COMINIERE SA sur les gisements de lithium de Manono, par l’octroi à Société étrangère sans capacité financière d’un permis d’unpermis d’exploitation, l’ACAJ dénonce ce nouveau contrat qui selonelleportepréjudice aux intérêts du peuple congolais.
Aussi, recommande-t-elle au 1er ministre de suspendre l’exécution dudit contrat et de reprendre la procédure d’appel d’offres afin de permettre à l’État d’identifier et traiter enfin dans la transparence avec une société partenaire fiable.