Après une longue attente, le géant minier Barrick Gold serait désormais en mesure de rapatrier le cash libre généré par la mine d’or de Kibali en RDC réparti à 50/50 entre dividendes et remboursements de dettes dans le cadre d’un accord avec le gouvernement congolais, rapporte Mines.cd.
Cet arrangement fait suite, selon cemédia, à une interruption de plusieurs années au cours desquelles «Barrick n’a pas été en mesure de rapatrier les bénéfices accumulés» sur ses comptes bancaires en RDC malgré les assurances répétées du PDG deBarrick, Mark Bristow pour qui, le «déblocage des fonds était imminent».
Interrogé par Mining MX sur ce rapatriement retardé, Mark Bristow a assuré qu’il n’y avait pas de problème. «J’ai toujours dit que nous le ferions et j’ai toujours dit qu’il n’yauraitpasd’accords», a-t-il souligné avant de préciser que c’était administratif. «Il y avait un nouveau premier ministre et de nouveaux membres du cabinet. Vous pourriez spéculer mais quand vous avez une telle somme d’argent sur un compte bancaire, les gens ont du mal à la laisser partir. Mais le problème clé est qu’à aucun moment quelqu’un n’a dit : “ce n’est pas votre droit”, “vous ne pouvez pas le faire” ou “vous devez faire autre chose“. Nous devions juste être patients. Si vous êtes pressé lorsque vous investissez dans les marchés émergents, vous perdez », a-t-il ajouté.
Bristow a une fois de plus souligné l’importance des partenariats entre les sociétés minières et les gouvernements sur les développements miniers. «Nous devons tous changernoscomportements. L’industrie minière auneréputation parce que – dans le passéetil yena certainement encore – les entreprises se concentraient sur le mauvais côté de l’exploitation», a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs rappelé que les gouvernements souffraient souvent d’une envie d’obtenir tout ce qu’ils pouvaient obtenir dès qu’ils le pouvaient. «Nous avons vu cela se jouer en Zambie dans le passé plus d’une fois; nous l’avons vu en RDC où il n’y a pas eu de nouvel investissement significatif depuis l’introduction d’un code minier régressif en 2018, et nous l’avons vu au Mali alors que les gouvernements successifs au cours des deux dernièresdécenniesontrelevé lepartageéconomiquede55/ 45enfaveurdugouvernement à 70/30égalementenfaveur du gouvernement», a-t-il explicité.
Les fonds sont détenus conjointement par Barrick et AngloGold Ashanti, partenaires de la mine de Kibali, et le montant total bloqué en RDC avait atteint plus d’un milliard USD à la fin de l’année dernière. La percée a eu lieu au cours du premier trimestre de 2022 lorsque les fonds ont finalement été débloqués.