L’homme politique et écrivain Henri Djombo, ministre de l’Agriculture pêche et élevage du Congo-Brazzaville a présenté le 16 avril 2022 au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa son 10ème roman : «Gahi ou l’affaire autochtone» en présence d’écrivains des deux rives du fleuve Congo.
La cérémonie du vernissage de cet ouvrage de 200 pages expliqué par le critique littéraire David Muteba a connu 3 temps forts : présentation du roman du point de vue historique et de la réalité sociale, critique littéraire de l’ouvrage, par le professeur Gubarika et enfin le baptême de «Gahi ou l’affaire autochtone», par Yolande Elebe.
L’auteur Henri Djombo a indiqué que son œuvre interpelle les décideurs à tous les niveaux pour considérer la question autochtone comme essentielle, pour régler les conflits qui opposent les communautés mais assi pour assurer la défense, la protection et la promotion du peuple autochtone. «Il faut repérer, répondre de manière adéquate et intelligente à la préoccupation concernant les relations humaines», a-t-il souligné.
Gahi ou l’affaire autochtone prend comme prétexte un mariage entre un bantou et un autochtone (pygmée), qui se passe plutôt bien. Les relations du couple sont harmonieuses, chacun des partenaires protégeant l’autre. «L’homme et la femme sont faits pour partager le même intérêt : celui de construire et d’entretenir des relations équitables», relève-t-il.
« Gahi ou affaire autochtone» est un récit à mi-chemin entre fiction et réalité. Il met en présence deux communautés conscientes de leurs différences façonnées par leurs écologies, leurs géographies, leurs sociologies, leurs histoires et leurs cultures. Comment les réconcilier dès lors que les tensions, les contradictions et les conflits issus de malentendus et de heurts ne cessent de s’exacerber au point d’anéantir l’espoir de bâtir une société humaine fondée sur l’entente, la complémentarité, la solidarité, le respect mutuel et l’amour.
Dans ce roman, Gahi l’autochtone et Joseph Niama le bantou, sont au cœur de cette histoire que l’auteur conte avec verve et qui se donne à lire comme un vibrant plaidoyer pour la reconnaissance mutuelle des deux peuples en vue de leur coexistence harmonieuse.
Henri Djombo n’en est pas à son premier roman. Il a gagné plusieurs prix littéraires, notamment : le prix Camara Laye, l’enfant noir, avec «Le miraculeux du vol 352», son neuvième roman. L’auteur y relate un voyage par avion dont le crash laisse à peine un survivant, le rescapé Nody Benga. Ce dernier incarnant désormais la voix de toutes les dérives du drame pour mettre à nu les problèmes des pays sous-développés, notamment les injustices et les inégalités sociales, la dépendance économique, la mauvaise gestion des acquis naturels.
H. OTSHUMBA