Dans la province de l’Ituri sous état de siège, les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF semblent donner des résultats satisfaisants. Selon la société civile du territoire d’Irumu, elles ont permis le retour à l’accalmie dans certaines localités, au Sud du territoire particulièrement, permettant le retour progressif des déplacés dans leurs milieux d’origine. C’est dans les localités de Banyari, Chabi, et Bahema Boga où les paysans ont même repris leurs activités champêtres, même si des rebelles ADF sont encore visibles dans le fin-fond de certaines autres localités. C’est le cas dans les villages de Malaya, Buley, et Mungwanga, selon les mêmes sources. Tandis que dans la chefferie de Banyari Chabi, la population reste calfeutrée dans le chef-lieu.
Des groupements comme Boyo et Tondoli demeurent, quant à eux, encore occupés par les ADF, empêchant les populations de regagner leurs milieux d’origine.
180 localités
Au total, ce seraient quelques 180 localités de l’Ituri qui ont été reprises par les forces coalisées FARDC-UPDF, selon d’autres sources. Même si les exactions contre les populations civiles et les attaques des positions militaires se poursuivent encore.
Samedi 2 avril, le village d’Idohu sur le tronçon Komanda-Luna en territoire d’Irumu a été attaqué, et 5 civils ont trouvé la mort. Alors qu’une autre attaque rebelle contre un convoi de véhicules avait été repoussée le même jour par les FARDC dans la même localité.
Mardi 5 avril, des affrontements opposant les miliciens CODECO aux casques bleus de la MONUSCO à Bali dans le territoire de Djugu ont occasionné la mort d’un soldat de la paix Népalais.
Un jour auparavant, lundi 4 avril, les rebelles de la CODECO avaient relaxé 3 membres de la délégation de la Task Force chargée par le président de la République de négocier la reddition. 44 jours après leur enlèvement, Germain Katanga, Ayendu Bin Ekwale et le chauffeur de la délégation des négociateurs ont été ainsi libérés. Les rebelles retenant encore dans la région de Bambu, Thomas Lubanga et Floribert Ndjabu, notamment.
Dans ses revendications, la CODECO exige la fin de l’état de siège, la libération des prisonniers et une amnistie en faveur de ses combattants. Plusieurs dizaines de détenus assimilés aux combattants CODECO ont été libérés par les autorités militaires de la province à Bunia dans le cadre des négociations pour obtenir la relaxation des membres de la Task Force.
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