Après des incertitudes, les fans d’arts martiaux modernes ont été enfin fixés sur la date du déroulement du championnat d’Afrique centrale de cette discipline sportive. Organisée par Me Wolf Rodrigue Masuama Ndangi, président de la Fédération congolaise de combats libres (FCCL), cette compétition aura lieu, sauf changement de dernière minute, le 25 mars 2022. Cependant, alors que l’organisateur de l’événement s’attèle à mettre la dernière touche à la préparation, Me Baygon Bombomba, président de la Fédération congolaise d’arts martiaux mixtes (FECAMM) s’est, dans une lettre particulièrement virulente adressée au président de la FCCL, insurgé contre l’organisation du championnat d’Afrique centrale à l’initiative de Me Rodrigue, à qui il reproche une «usurpation de pouvoir et un comportement attentatoire aux intérêts fondamentaux de la Fecamm».
En effet, le président de la Fecamm s’insurge contre l’utilisation du sigle «MMA» qui, selon lui, est de l’apanage de la seule Fecamm. Me Baygon indique que cette situation est à la base de la confusion et des inquiétudes, et demande à Me Rodrigue Masuama de se rétracter et d’annuler tout simplement cette compétition. Une exigence difficile à satisfaire selon les observateurs de cette situation qui qui rappellent que la FCCL et la FECAMM sont deux fédérations différentes. De fait, c’est depuis le 16 novembre 2008 que la FCCL a acquis son statut juridique officiel. Elle a été légalisée, sous le numéro MJS/SG/2100/003/2008 par l’ancien secrétaire général aux Sports et Loisirs, Fan i Yind Mushid, tandis que la FECAMM n’existe que depuis 7 ans (2015). Au plan international, les deux fédérations d’arts martiaux appartiennent à deux organisations différentes, le «WFC» pour la FCCL, et «l’IMMAF» pour la FECAMM. Depuis lors, contre vents et marées et en dépit de tous les obstacles et de toutes les difficultés, contrairement à Me Baygon, Me Wolf Masuama Ndangi continue inlassablement son combat pour le développement et la promotion des arts martiaux modernes. Les arts martiaux étant universels sous différentes variantes, on ne voit pas en quoi son utilisation par un quidam peut déranger. Soucieux de l’avenir de sa discipline sportive, pour son développement et sa promotion, Me Rodrigue Masuama est en possession, depuis quelques semaines, du matériel et des équipements pimpant neufs, acquis sur fonds propres. A la place du dirigeant de la Fecamm qui en est dépourvu, d’aucuns estiment que ce dernier devra plutôt prendre langue et chercher à collaborer avec son homologue de la FCCL pour s’en servir occasionnellement, au lieu de créer un conflit qui n’a pas sa raison d’être. Par ailleurs, le dirigeant de la Fecamm s’est montré excessivement outrecuidant au point de proférer des injures contre Antoine Bolia Yende, journaliste au quotidien L’Avenir qui n’a fait que son travail. De toute façon, pour les passionnés d’arts martiaux modernes, rendez-vous est pris, sauf changement, pour le 25 mars 2022, probablement dans l’enceinte de la congrégation des Salésiens, Don Bosco, dans la commune de Masina.
HERMAN MALUTAMA