En Ituri, où les rebelles ADF et les miliciens CODECO sont en débandade, la situation des membres de la Task force présidentielle pris en otage jeudi 17 février 2022 par le CODECO reste préoccupante. Une semaine après, les revendications des ravisseurs ont été revues à la hausse. Ces rebelles qui jusque-là réclamaient la reconnaissance des grades de leurs commandants en sus de l’intégration de leurs éléments dans les FARDC, exigent désormais la fin de l’état de siège, la libération des prisonniers, le retour des habitants dans leurs localités et la fin des opérations militaires.
Aussitôt l’équipe de la Task Force présidentielle conduite par l’ancien chef de guerre iturien Thomas Lubanga séquestrée jeudi dernier, Kinshasa a entamé des négociations avec les ravisseurs par l’entremise de Pitchou Iribi, un autre ancien chef de guerre de la région. Dans un communiqué relayé par les médias, jeudi 24 février 2022, ce dernier assure que les pourparlers avec CODECO évoluent favorablement et sont en phase de finalisation. Sans plus.
Malmenés
L’évolution de situation sur le terrain des affrontements n’en est pas autant reluisante pour les terroristes ADF et leurs alliés des milices locales. Dimanche 20 février, les FARDC ont annoncé la ‘‘neutralisation’’ de 13 miliciens du Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) au terme d’affrontements à Nyara (7 km de Bunia) sur l’axe Shari-Kunda en territoire d’Irumu.
Lundi 21 février, 18 criminels, dont des miliciens FPIC avec 4 armes de guerre et des munitions ont été présentés au vice-gouverneur militaire de la province.
Dans la province du Nord-Kivu voisine, des combattants maï-maï ont attaqué une position FARDC à Pumziko (commune d’Oïcha), entraînant des affrontements qui ont duré près d’une heure, selon des habitants. Le calme est néanmoins revenu lundi 21 février après que les forces loyalistes eurent mis en fuite ces maï-maï équipés d’armes à feu. Sur le lieu des affrontements, des témoins ont pu apercevoir des effets militaires abandonnés par les assaillants qui en étaient à leur deuxième attaque de cette position FARDC.
Procès
Pendant ce temps, la ville de Beni abrite des procès à charge des ADF et leurs collaborateurs capturés. Mardi 23 février, le tribunal militaire de garnison de la ville a tenu une audience au cours de laquelle le ministère public a requis 10 ans de prison fermes contre un dénommé Shukuru, combattant ADF, ancien bras droit du commandant Meyi, Moïse Mumbere, un milicien UPLC et Kasereka Sadiki. Contre Kasereka Bayana du groupe Kapusu, 7 ans de prison ont été requis à la même occasion.
Dans un autre procès, contre Kambale Ngorombi, poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionel, le ministère public a requis 15 ans de prison, le même mardi 23 février. Kambale Ngorombi est co-fondateur du Mouvement des combattants pour la libération du Congo (MCLC), un groupe armé qui sévit dans la région.
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