L’ex-président sud-africain Jacob Zuma s’est présenté lundi devant la justice après avoir déposé un nouveau recours dans son procès pour corruption démarré en mai dernier avec déjà de nombreux reports et retards. L’ancien chef d’Etat, 79 ans, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français de défense Thales dans une affaire vieille de plus de vingt ans. Il est poursuivi pour 16 chefs d’accusation d’escroquerie, corruption et racket. Thales est également inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
En octobre, la justice a rejeté la demande de Jacob Zuma pour que le procureur général, Billy Downer, soit dessaisi. Zuma l’accuse d’être partial et d’avoir fait fuiter des éléments du dossier dans la presse.
Au tribunal de Pietermaritzburg, Jacob Zuma a demandé lundi de pouvoir faire appel de ce rejet. Selon l’avocat de la défense Me Dali Mpofu, l’ex-président est convaincu que son dossier est «traitée différemment» des autres. «S’il s’agit de loi, laissons parler la loi, et n’ayons pas une loi Zuma qui lui serait uniquement réservée», a déclaré Mpofu à l’audience.
Zuma a par ailleurs été condamné à 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).
Son incarcération en juillet avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages en Afrique du Sud. Il a été libéré pour raisons de santé deux mois après avoir entamé sa peine. Le procès doit reprendre le 11 avril 2022.
HO