Ils doivent déchanter, ceux qui avaient souhaité la comparution de l’ancien président de la République Joseph Kabila, au procès Floribert Chebeya. Siégeant au second degré dans la cadre du double assassinat des défenseurs des droits de l’homme (Floribert Chebeya et Fidèle Bazana) en 2010, la Haute Cour militaire a rejeté mercredi 19 janvier 2022 la demande de comparution de Joseph Kabila au motif que la requête introduite par les parties civiles au procès était mal formulée, selon le président de la chambre, qui s’est également fondé sur le pouvoir discrétionnaire que lui confrère la loi en la matière.
Comme c’est de coutume, l’affaire a été renvoyée à la huitaine et devrait se poursuivre avec les plaidoiries des parties civiles suivies des réquisitions du ministère public avant les conclusions des parties prévenues et celles de la partie civilement responsable.
Mercredi dernier à la prison militaire de Ndolo où se déroule ce procès, l’insatisfaction était perceptible dans les rangs des avocats des parties civiles. Selon Me Richard Bondo, coordonnateur du collectif, la décision intervenue en leur défaveur est une opinion personnelle du président de la Haute Cour militaire et non un arrêt de la juridiction. «Aujourd’hui, nous venons d’assister à une opinion du président comme s’il dirigeait le débat, alors qu’on venait pour recevoir un arrêt avant dire droit», a-t-il soutenu en substance, promettant un acte de procédure susceptible de contraindre la haute cour à se prononcer sur la requête des parties civiles.
LE MAXIMUM