A vrai dire, la conduite des affaires de l’Etat se trouve entre des mains inexpertes. Des personnes qui bafouent volontairement ou pas les textes officiels qui régissent le fonctionnement de divers domaines publics de l’Etat. Conséquences de ces égarements, au niveau du Sports, par exemple, on assiste impuissant à une rébellion ouverte envers l’autorité politico-sportive établie qui, lui-même, est à la base d’un cafouillage observé au sein de certaines fédérations sportives nationales. Favorisant ainsi un désordre et un bicéphalisme abjects qui n’ont pas leur raison d’être si on respectait les textes, notamment, La loi n° 24/11 dite «Loi Sportive», qui est claire et sans ambiguïté. Trois exemples seulement pour étayer ces assertions. Le basket-ball a participé à la phase finale de l’Afrobasket à Kigali. Pour des raisons connues de tous, le ministre des Sports a signé un arrêté nommant un membre du Bureau exécutif fédéral (BEF) de la Fédération de basket-ball du Congo (FEBACO), président d’une coordination chargée de «gérer uniquement» les Léopards pendant la compétition. La suite, personne n’acceptera d’être à la place de ce membre, imbu de lui-même, qui a fini par démissionner du BEF pour, a-t-il claironné et se dédouaner, «manque de collaboration» au sein dudit Bureau et tutti quanti. De un ! De deux, l’actuel président du Comité Olympique Congolais (COC) a été réélu malgré les réticences du chef de l’administration des Sports qui n’a cherché qu’à défendre la loi. Amos Mbayo, lui-même ancien ministre des Sports, aurait fait un forcing avec la bénédiction de son remplaçant. De trois, enfin, la «Loi Sportive» édicte qu’une discipline sportive doit dépendre d’une seule fédération sportive. Or, pour le cas du basket-ball, on se retrouve avec deux fédérations, si l’on prend en compte la reconnaissance illégale (agrément) que l’on vient d’accorder à la Fédération Congolaise de Basket-ball sur Fauteuil (FECOBAF). Une structure composée des personnes vivant avec handicap et pratiquant cette discipline sportive, qui ne remplit nullement les conditions requises pour devenir une fédération. S’il poussait loin ses investigations, le ministre Serge Chembo Nkonde découvrira que celui qui dirige la FECOBAF est toujours joueur actif dans une équipe qui participe aux compétitions officielles de basket-ball organisées par la FEBACO. Il y a donc incompatibilité.
Dans l’organigramme de la FEBACO, ces compatriotes vivant avec handicap sont membres de la commission d’handibasket, à l’instar des commissions de basket militaire, de basket scolaire, de basket universitaire, etc.
Depuis quelques temps, le ministre des Sports et Loisirs ne fait qu’aligner des bavures. Chercher à déstabiliser une fédération championne d’Afrique en est une. Est-ce une façon de prouver que l’on travaille? En tout cas, il y a mille et un moyens de corriger la faute, en appliquant tout simplement la Loi Sportive, les Règlements Généraux et Sportifs, les statuts des fédérations, etc. L’arsenal juridique, la FEBACO, par exemple, en a plein. Le ministre des Sports et Loisirs se donne t-il la peine de les consulter ? Pour l’aider dans son travail, on le lui conseille.
HERMAN MALUTAMA