Le phénomène doublon occasionne un manque à gagner important au trésor public. Un contrôle initié dernièrement par le service informatique du Secrétariat général au Budget sur un champ limité, atteste l’existence de 49.591 cas de doublons sur noms, post-noms et matricules, d’un impact de 4,3 milliards FC ; 357 cas de doublons parfaits représentant 75,7 millions FC et 14 cas de doublons malicieux avec un impact de 4 mil- lions FC. Face à cette situation, le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji San[1]gara qui présentait cette situation à la 27ème réunion du conseil des ministres, estime qu’il est nécessaire de procéder à un audit du système actuel de prise en charge de la paie des agents et fonctionnaires de l’État, provenant d’un contrat signé en 2013, avec un prestataire privé. Cependant a-t-il dit, ledit contrat n’a pas suivi la procédure prévue par la Loi, relative aux Marchés Publics, dans lequel plusieurs clauses sont délibérément violées dans la pratique. Aussi a-t-il proposé aux mesures du conseil, de commettre un cabinet d’audit de renom sur ce dossier, avant d’arrêter les mesures d’assainissement à soumettre à la sanction du gouvernement, en usant de la procédure légale de passation de marchés la plus rapide.
JM