A quelques mois de la tenue des 9èmes jeux de la francophonie qui doivent se dérouler à Kinshasa, les travaux de construction du «Village des Jeux» au stade Tata Raphaël, à peine commencés, sont complètement à l’arrêt. Les gymnases jumelés de 5.000 devant accueillir les compétitions de basket-ball, le stadium des Martyrs ainsi que l’érection d’une salle pour les compétitions de lutte à l’espace attenant le terrain de football «Ujana» n’ont toujours pas connu un début de construction. Plutôt, l’on voit à longueur des journées des travailleurs en train de deviser, de jouer aux dames ou aux cartes, faute de mieux. En fait, aucun chantier en vue.
En l’absence d’une information rassurante sur l’organisation réelle de ces multiples compétitions, les Congolais spéculent, voire doutent de la volonté du pouvoir à tenir sa parole.
Cependant, l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) avait attiré l’attention du gouvernement congolais sur les risques de délocalisation de ces jeux vers un autre pays francophone, du fait de la lenteur, pire, de l’inertie des autorités dans la réalisation du programme. Il n’est pas inutile de faire remarquer qu’il y a encore du temps pour les autorités congolaises de se surpasser. Autrement, c’est l’anathème et l’opprobre pour Kinshasa.
HERMAN MALUTAMA