Prix Nobel de la paix 2018, celui qu’on appelle «le réparateur des femmes», était en tournée pour la sortie de son nouveau livre. Il devait assister mardi dernier à l’avant-première du film de Thierry Michel sur les violences au Congo.
C’est une tuile pour sa maison d’édition. Le docteur Denis Mukwege lui avait annoncé lundi qu’il devait annuler tous les rendez-vous qu’il avait prévus cette semaine en Belgique et ailleurs en Europe. Il devait notamment être reçu au parlement bruxellois lundi midi. Et donner plusieurs interviews sur son nouveau livre, mardi, avant d’assister à l’avant-première du film de Thierry Michel au Théâtre national dans le cadre du Festival des libertés le soir (L’Empire du silence) et dans lequel il joue un rôle important.
Tout son programme prévu pour les prochains jours a été annulé jusqu’à nouvel ordre pour des «raisons médicales» d’après un porte-parole de Gallimard.
Plusieurs personnes de l’entourage du Dr. Mukwege ont confirmé aux médias qu’il avait été hospitalisé à Bruxelles plus tôt que prévu sans vouloir donner d’autres précisions. «Il va bien, il se repose», nous dit-on à bonne source en insistant bien sur le fait qu’une intervention chirurgicale était prévue depuis un certain temps mais que les médecins ont estimé qu’il fallait l’avancer par rapport à la date initialement fixée. Ce qui a été fait lundi. Mais aucune précision n’a été donnée sur la nature de l’intervention.
«La force des femmes»
Denis Mukwege (66 ans), Prix Nobel de la paix 2018 pour son combat contre les violences faites aux femmes, est en tournée en Europe à l’occasion de la sortie de son nouveau livre : La force des femmes (Gallimard). Ecrit à la première personne, ce livre paru initialement en anglais avant d’être traduit en français, retrace le combat de ce gynécologue et chirurgien de Bukavu où il a fondé l’hôpital de Panzi dédié aux femmes en 1999. Originalité de la formule, il y promeut une approche holistique de la prise en charge : médicale, psychologique, socio-économique et juridique.
On apprend notamment dans le livre que Denis Mukwege a failli mourir à sa naissance en 1955 à cause d’une septicémie. Et que c’est une infirmière suédoise qui lui a sauvé la vie.
JM