Le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018 a pété les plombs face au blocage de la marche qu’il avait organisée mercredi 15 septembre 2021 par la police. Le leader de Lamuka a perdu le flègme lorsque les forces de l’ordre l’ont empêché de marcher avant de l’embarquer pour le raccompagner chez lui.
Il s’est d’abord attaqué verbalement aux policiers en les qualifiant de «bolole» (imbéciles) avant de leur annoncer une plainte contre eux auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Ridicule! Un colonel chargé d’interdire cette manifestation lui avait répondu : «Nous ne dépendons pas de la CPI».
Pourtant, c’est à la même CPI et à la Monusco que Fayulu a adressé des reproches en insultant le président Félix Tshisekedi : «Nous avons tenu de marcher. Nous avons marché. J’ai été brutalisé. La CPI et la MONUSCO doivent voir ça. Ils sont très tolérants à l’égard de quelqu’un qui n’a pas gagné et qui passe son temps à draguer les jeunes filles. Ils ont peur de quoi ? ».
Des propos vulgaires teintés de bassesse qui l’ont vite discredité y compris parmi des opposants à Tshisekedi. Le cas de l’ancienne ministre des Droits humains et kabiliste, Marie-Ange Mushobekwa, qui n’a pas caché son indignation vis-à-vis de Fayulu sur son compte Twitter. «Lorsqu’on aspire à la magistrature suprême, on doit se contrôler. Il y a des mots qui tuent et des actes qui enterrent leurs propres auteurs. Insulter son adversaire et chercher à le dénigrer en s’attaquant à sa vie intime, on perd soi – même toute crédibilité. Vivement 2023», a-t-elle écrit.
En effet, le président de l’Ecidé qui a cristallisé dans sa tête l’idée que le pouvoir lui a été ravi, a développé une aigreur telle qu’il commence à confondre même le rôle et les attributions de la CPI lorsqu’il menace les policiers, étalant son ignorance des statuts de Rome à cet égard. Lui qui aspire à devenir président de la République, changera-t-il par un coup de baguette magique la composition de la police ou ce sont les mêmes insultés «bolole» qui assureront sa sécurité et celle de personnes et de leurs biens ?
Tout porte à croire que l’aventure de Genval a fait d’une grenouille un bœuf qui ne veut plus se dégonfler devant la vraie réalité. Jean-Pierre Bemba qui lui avait prêté des béquilles de popularité dans la ville de Kinshasa est actuellement allié de Félix Tshisekedi. D’où Fayulu peine-t-il à mobiliser comme autrefois. Seulement, le gouverneur de la ville de Kinshasa a joué son jeu de «qui perd gagne». On doute fort, même si Gentiny Ngobila l’avait laissé marcher qu’il ne serait arrivé au niveau de l’échangeur de Limete sans s’essouffler.
D’ailleurs, à bord du véhicule qui le ramenait à la maison, il a tenté en vain de saluer les passants et les badauds sans trouver du répondant.
Somme toute, en s’attaquant à la vie privée d’un adversaire politique, Fayulu a fait fausse route, lui qui a aussi des cadavres dans les placards. Mauvais employeur, ses anciens travailleurs partis impayés, le maudissent tous les jours. Son pseudo combat politique qu’il a transformé en haine et méchanceté contre Félix Tshisekedi, écœure même les apolitiques.
JO