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Le Maximum > Blog > Société > «N’oublions pas les souffrances, des esclaves congolais» (C. Kathungu Furaha)
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«N’oublions pas les souffrances, des esclaves congolais» (C. Kathungu Furaha)

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Allocution de la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine Catherine Kathungu lors de la commémoration de la traite négrière et son abolition le 29 août 2021 à Muanda au site Nsianfumu

Nous voici rassemblés ce jour pour commémorer la mémoire de la traite négrière. En effet, au-delà de la douleur que les souvenirs de cette tragédie suscitent à l’humanité, à l’Afrique toute entière, à la République Démocratique du Congo, notre pays et en chacun de nous, nous célébrons le courage héroïque dont nos arrières parents avaient fait montre dans leur lutte pour la liberté et l’indépendance.
La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition célébrée depuis 1998, constitue, non seulement, un moment de mémoire que nous devons impérativement enseigner aux générations présentes et futures, mais aussi une occasion particulière de «remise en question culturelle», afin que nous puissions contribuer à restituer à l’histoire, sa réelle part de vérité, à déceler et à défaire, à l’exemple de nos arrières parents, toutes les autres chaînes qui continuent, d’une manière ou d’une autre, à nous maintenir dans les aisselles de l’assujettissement.
Parmi ces chaînes, celles qui portent les habits de la culture et des idéologies restent les plus subtiles et les plus meurtrières. En effet, si la traite négrière et l’esclavagisme qui va avec sont déjà abolis, il se développe encore des mentalités qui dressent l’homme contre son propre frère, et entretiennent de pratiques qui, en peine, voilent l’exploitation de vulnérables et récusent les droits humains.
Derrière le chef de l’Etat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et le 1er ministre, Son Excellence Sama Lukonde, le gouvernement, dans son ensemble, s’investit dans le refus de traitements dégradants et inhumains ainsi que de tout ce qui corrompt l’homme et le pervertit. Il s’engage dans la promotion de droits de l’homme, de la culture de la paix afin que, dans ce pays, nous puissions vivre en frères, comme le voulait bien les pionniers de l’indépendance.
En effet, ce jour du souvenir, nous rappelle que l’esclavagisme ne doit pas continuer à survivre, de manière sournoise dans nos mœurs. Les catégories sociales exposées, comme les enfants, les femmes, les personnes avec handicap,… tous doivent être prises en charge et ainsi, chacun de nous aura sa place dans notre société réconciliée avec elle-même. Ceci doit être notre culture pour que nous puissions bâtir une société solidaire dans laquelle chaque citoyen sera protecteur de l’autre.
L’histoire nous apprend qu’il y a deux cent trente années, dans la nuit du 22 au 23 août 1791, à Saint-Domingue, nos pères, nos mères, nos frères et sœurs, déportées très loin de leurs terres, avaient bravé la peur et s’étaient révoltés contre la traite négrière et l’esclavagisme. Deux siècles et trois décennies se sont écoulés, mais les traces indélébiles de cette révolte pour l’émancipation ne se sont jamais dissipées. En effet, les révoltes des esclaves qui ont conquis l’indépendance de la première République noire d’Haïti, en 1804, restent, tout aussi comme d’autres, de références historiques qui nous enseignent qu’il est possible, en dépit de chaînes, de s’élever, de dire non et de conquérir la liberté.
La culture qui est un réservoir par excellence de tout ce qui reste après avoir tout oublié conserve jalousement tous ces hauts faits de nos arrières parents lesquels font partie non seulement de notre passé mais aussi de notre identité collective. Nous n’avons pas oublié les pleurs, les lamentations, les souffrances, les utopies, les triomphes de ces hommes et de ces femmes enchainés en quête de liberté qui remontent, jusqu’à ces jours, dans les chants de griots, dans les miroirs de tableaux de sculpteurs, dans la symphonie de la musique de Jazz et des blues, dans la cadence de la Rumba qui, elle-même, puise dans les racines congolaises tout en reconnaissant cordialement les timbres de sa cousine cubaine. Il est de même de l’industrie cinématographique et de la production artistique et littéraire qui immortalisent ces durs moments vécus et qui font partie de l’histoire de l’humanité. Africains d’Afrique, africains d’outre atlantique, nous sommes tous peuple d’Afrique, peuple de braves, capables de surmonter, comme dans les bons vieux temps, les contraintes qui se dressent sur notre chemin.
A travers cette journée de commémoration, nous nous rappelons également des blessures qui restent encore vivaces sur tout le continent d’où sont partis nos aïeux déportés et surtout de la soif ressentie chez leurs descendants, à retrouver leurs anciennes origines africaines. Le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, que je patronne, reçoit régulièrement certains d’entre eux venant des Antilles et d’ailleurs pour rechercher leurs traces ici chez nous, chez eux au Congo, notamment dans la Province du Kongo-Central, dans la région de Nsiamfumu. Le projet «route d’esclave» de l’Unesco approuvée à la vingt-septième session de sa Conférence Générale, en 1993, reste une preuve éloquente de cette quête d’identité disons mieux d’africanité que nous tous, enfants de ce continent, avons en partage.
Le programme du gouvernement de la République a retenu, dans ses priorités, l’obligation de rassembler les patrimoines aussi bien matériels qu’immatériels, sources de notre histoire, de les exposer afin que notre propre peuple accède à son passé et qu’il se le réapproprie. Mais aussi que les autres peuples du monde entier lisent, également, ici chez nous, à travers les œuvres de nos aïeux, notre histoire et qu’ils réalisent sa contribution à l’enrichissement de l’universel.
En ma qualité de ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, je me fais le devoir de rappeler que depuis 2015, nous sommes dans la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Et à ces jours, le Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, préside l’Union Africaine avec un mandat culturel. Au niveau du gouvernement, la question de la culture et celle de la réécriture de notre histoire, à travers la bonne conservation des différentes œuvres culturelles et la réhabilitation de sites historiques, à travers le pays, passent pour des urgences. En effet, il est plus que temps de faire parler l’Afrique autrement, plus que temps de reconquérir la place du Congo dans le domaine de la culture.
C’est dans cet élan que je vous invite à faire de Nsiamfumu le premier site historique de la traite négrière avec l’idée de disposer, au Congo, d’une vitrine de souvenir de la traite négrière mais aussi du courage héroïque et de la paix entre les peuples. La mémoire des esclaves partis d’ici doit également être conservée en telle enseigne que ceux et celles qui reviennent aux sources trouvent de repères. Cela sera une autre manière, pour nous, de corriger les erreurs du passé et de faire justice à l’heureuse mémoire de nos parents déportés.
Dans ce même cadre, nous comptons, avec l’appui du Gouvernement, lancer un vaste programme de construction de musées, des maisons du souvenir, à travers le pays, pour conserver, dans le livre de notre histoire, les pages sombres de la traite négrière, de l’esclavagisme et de leur abolition. Le premier jalon de ce vaste programme est le projet de Nsiamfumu dans le Kongo-Central.

Les 6 résolutions de la Déclaration de Nsiamfumu

La déclaration de Nsiamfumu est un acte d’engagement du gouvernement avec le secrétariat permanent de l’Unesco et la population de Nsiamfumu
par ses chefs traditionnels.
Elle veut valoriser ce site historique de la traite négrière.
L’objectif est de corriger l’histoire mal racontée, de briser le silence et de vulgariser son importance scientifique, sociologique et économique.
C’est ainsi que, réunis pendant plusieurs jours de ce mois d’août 2021, nous avons résolu de publier cette déclaration de Nsiamfumu, résumé en six articles.
Nsiamfumu est par nous reconnu comme le premier site historique de la traite negrière de l’Ouest de notre pays, la République Démocratique du Congo d’où, sont partis une grande partie d’esclaves.
Le site de Nsiamfumu doit être réhabilité par des travaux archéologiques et fouillés afin de le remettre en bon état, sans détruire les vestiges entre autres, le grand trou de la cache des esclaves, le foyer des esclaves, les ruines des maisons des négriers, les palmiers et la route des manguiers et des cocotiers plantés par les esclaves.
Toute la région de Nsiamfumu avec ses entités traditionnelles où étaient capturés, regroupés, enchainés, embarqués et expédiés les esclaves au 15ème siècle doivent être rehabilités et enseignés dans les écoles.
Un musée de la traite négrière doit être planifié et construit dans un endroit sécurisé et touristique mémorial de la région tandis que la forêt sacrée doit être un endroit historique de visite et de méditation avec des guides bien formés.
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo doit ouvrir à Kinshasa un pavillon de souvenir au musée où seront exposés les photos, les vidéos, les clichés, les sons, les souvenirs rares de Nsiamfumu. La tradition orale, notre patrimoine immatériel y sera protégée. Ce pavillon de souvenirs sera le début d’un vaste programme d’identification et de réhabilitation d’autres sites d’esclavage partout au pays.
Le pavillon de souvenir sera ouvert au musée national de Kinshasa en mémoire des vestiges de Nsiamfumu qui doit être une vraie embassade qui va identifier et ramener au pays, les Afro-descendants des Amériques, des Caraïbes, des Antilles, d’Afrique et d’ailleurs qui ont prouvé que leur ADN est d’origine de cette région.

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