A la faveur de l’évolution de la mise en œuvre de la désignation du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila redonne de la voix. A l’issue d’une réunion mercredi 28 juillet à Kinshasa, le FCC a, dans une déclaration politique, réitéré son exigence quant au respect des délais constitutionnels dans la tenue des prochaines élections, et à sa volonté d’y prendre une part active et de s’y préparer.
Cependant, le FCC souligne qu’il est important, voire vital, de s’assurer, en amont, de la crédibilité du processus électoral et d’un environnement politique national assaini avant de condamner toutes les pressions exercées par le pouvoir afin de contrôler, à son profit, la désignation des membres de la CENI.
Le camp Kabila «ne se sent nullement lié par le calendrier de désignation des membres de la CENI publié unilatéralement par le bureau de l’Assemblée nationale, sans la moindre concertation avec les parties prenantes à ce processus», tout comme il estime que le processus électoral enclenché «repose sur un coup d’État institutionnel réalisé en violation grave de la constitution et des lois de la République, avec pour conséquence, la mise en place d’une nouvelle cour constitutionnelle et la création, par la corruption et autres voies attentatoires à la morale publique, d’une nouvelle majorité parlementaire artificielle à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les assemblées provinciales, le tout au profit exclusif du pouvoir en place».
Seul correctif possible, selon le FCC, des concertations entre parties prenantes au processus : l’organisation des scrutins électoraux requiert, selon la famille politique de Kabila, «une concertation préalable envers les représentants attitrés des principales forces politiques et sociales (Gouvernement, opposition, société civile), afin de rechercher l’indispensable consensus sur toutes les questions pertinentes et baliser ainsi la voie vers les élections qui débouchent sur la paix et non sur les conflits. Le FCC se réserve donc, le droit de donner, le moment venu, sa position sur toutes ces questions, y compris sur celle de sa représentation à la CENI».
JN
DESIGNATION DU PRESIDENT DE LA CENI : Le FCC fait la fine bouche
