Le Haut-Katanga, sujette au banditisme (assassinats, viols et vols à main armée) depuis plus d’une dizaine d’années, fait face également à des querelles interethniques qui plombent la sécurité dans cette province jadis havre de la paix.
En vue de cerner les vraies causes de ce climat d’insécurité, l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga a organisé lundi 28 juin 2021 un conclave sur la paix au chapiteau du Pullman Grand Karavia de Lubumbashi auquel toutes les couches de la population ont été représentées, entre autres, le gouvernement provincial, la société civile, les confessions religieuses, la coordination de la jeunesse, l’Université de Lubumbashi ainsi que les notables de la province.
Dans son exposé sur la situation géopolitique et sociale de la province, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga, a fait état d’une cohabitation difficile entre les différentes ethnies qui composent son entité avant inviter l’Assemblée provinciale à dégager des résolutions pouvant leur permettre de vivre ensemble. Il a rappelé à cet égard la mission qui lui est confiée par le chef de l’Etat d’assurer la paix, la stabilité et le développement de la province.
Peu avant, dans son mot d’ouverture de ces assises, le président de l’Assemblée provinciale Gabriel Antoine Kyungu wa Kumwanza a déploré l’insécurité, le sabotage des biens publics tel que le vol de câbles électriques de la SNEL et bien d’autres actes qui sèment la désolation dans le Haut-Katanga. Une interpellation des forces de l’ordre à jouer leur rôle de sécuriser les populations de cette province et leurs biens, conformément à la constitution. Gabriel Kyungu a également mis en garde tous ceux qui intoxiquent et manipulent la jeunesse et la population. «Les ennemis de la paix ne désarment pas.Ils remuent ciel et terre afin de trouver un prétexte pour que le chef de l’Etat décrète l’état de siège dans le Haut-Katanga. Nous disons non à un deuxième Ituri dans notre province», a martelé Kyungu.
Tous les intervenants, parmi lesquels le recteur de l’Université de Lubumbashi Gilbert Kishiba Fitula, le président de la Fondation katangaise, Raphaël Mututa, ont expliqué à l’assistance le bien-fondé de la paix et du vivre ensemble.
Ils se sont employés à dissiper plusieurs zones d’ombre et pour dégager des résolutions au terme de ce conclave, les participants se sont regroupés en atelier. A la suite des travaux, des recommandations ont été formulées quant à l’éradication de l’insécurité et l’instauration de la paix et de la cohésion sociale au sein des communautés.
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