Après sa sortie controversée sur les médias français concernant les massacres à l’Est de la RDC, le président rwandais Paul Kagame s’est à nouveau livré à la presse pour parler cette fois de ses relations avec l’ancien président Joseph Kabila.
Au cours d’un entretien mardi 25 mai avec Jeune Afrique, il a déclaré que les relations bilatérales entre son pays et la RDC sous Joseph Kabila n’ont jamais abouti. «Avec lui, ça marchait quelques jours ou quelques semaines, puis au bout d’un mois, nous avions à nouveau des problèmes».
Le président rwandais a reconnu avoir tout fait pour améliorer les choses avec Joseph Kabila sans succès mais se réjouit tout de même «qu’aujourd’hui, il y a l’espoir de voir la situation s’améliorer sur le terrain» entre son administration et Kinshasa de Félix Tshisekedi.
Celui que le président Tshisekedi appelle “frère”, Paul Kagame, explique que si les deux pays s’écoutent mutuellement, surtout en tant que voisin, ça peut mieux marcher. «Si on s’écoute mutuellement, surtout en tant que voisins avec une histoire commune comme la nôtre, bonne et mauvaise à la fois, ça permet de mieux nous protéger des deux côtés. C’est ce qui se passe aujourd’hui», rassure Kagame.
La déclaration du président rwandais vient après celle tenue le lundi 17 mai dernier à Paris où ce dernier avait nié sur RFI et France24 les conclusions du Rapport Mapping des experts des Nations-Unies indexant certains officiers rwandais. Il avait même indiqué que le Prix Nobel de la Paix Congolais, le Dr Denis Mukwege, était devenu un outil des forces invisibles. En réponse, le président congolais Félix Tshisekedi avait pris soin de préciser que «le rapport Mapping a été élaboré par des experts des Nations Unies et que la RDC continuait à croire qu’un jour justice sera faite à toutes les victimes de ces violences à l’Est du pays». Quant à Denis Mukwege, Félix Tshisekedi avait fait savoir qu’il «est une fierté nationale. Il a toute mon affection et notre reconnaissance pour le travail qu’il fait auprès des victimes».
Avec agences