Les plaintes exprimées par les conducteurs des véhicules de transport en commun regroupés au sein des associations de défense de leurs intérêts au sujet des tracasseries routières dont ils sont victimes de la part des agents de la police de circulation routière ainsi que les menaces proférées par eux pour arrêter leurs activités en signe de protestation sont parvenues aux oreilles du chef du gouvernement.
En réponse à leurs récriminations, le 1er ministre Jean-Michel Sama Lukonde a, au cours d’une séance de travail mardi 25 mai 2021, demandé aux autorités politiques, administratives et policières de trouver en urgence des solutions durables aux problèmes d’embouteillages et de tracasseries routières à Kinshasa et en provinces.
Le ministre de l’Intérieur et sécurité Aselo Okito, présent à cette rencontre, a indiqué que des mesures à prendre à cet effet seront communiquées dans les tous prochains jours. «Le 1er ministre a bien voulu que nous poussions nous rencontrer pour parler de la sécurité, des embouteillages ainsi que des actes de tracasserie, principalement à Kinshasa mais aussi dans l’arrière-pays. Les mesures concernent la voirie à Kinshasa et le comportement aussi bien des chauffeurs que des agents de police. Je réunirai les responsables de la police de circulation routière pour harmoniser les possibilités de la mise en applications de ces mesures», a-t-il annoncé.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila a pour sa part dit être prêt à s’impliquer.
Pendant ce temps sur le terrain, les chauffeurs de véhicules de transport en commun se lamentent. «Depuis un certain moment, nous préferons travailler de nuit. Nous rentrons généralement nos véhicules aux petites heures du matin, ce qui explique la rareté des moyens de transport pendant la journée», a confié Chardin Ngoy, coordonateur national de la Synergie des associations des chauffeurs pour qui cette situation est due au comportement des éléments de la police de circulation routière qui ne sont dans la rue que pour ranconner les chauffeurs même en cas de non-infraction.
«Cela dégenère souvent en des altercations brutales. Il y a des policiers qui vous arrêtent rien que parce qu’un passager a payé sa course à 500 FC au lieu de 450 FC officiels, étant donné que la petite monaie n’est souvent pas disponible. Parfois c’est le client qui défend le chauffeur, mais en vain», fait remarquer un responsables de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) qui estime que l’Inspection générale des finances (IGF) devrait aussi enquêter sur la taxe de stationnement versée depuis plus de deux ans alors qu’on ne voit pas la construction des parkings pendant que ceux qui existent sont dans un état déplorable.
Les ministres des Transports et voies de communication Chérubin Okende, des Infrastructures et travaux publics Gisaro Muvunyi ainsi que le Commissaire général de la Police nationale Congolaise le général Amuli Bahigwa et le patron de la police de Kinshasa le générale Sylvano Kasongo ont également pris part à cette séance ce travail.
JOM