Par définition, la commune est la division du territoire administrée par un maire (bourgmestre) et un conseil municipal. La ville- province de Kinshasa, capitale de la RDC est constituée de 24 communes. Dans certains pays, la commune constitue le socle de l’administration publique. Les Congolais employés actuellement à la présidence de la Ré[1]publique et dans des cabinets ministériels connaissent le rôle et l’importance de la commune dans le fonctionnement et l’organisation de la territoriale. Car en fait, l’État commence par la commune qui hé[1]berge en son sein différents services de l’Etat (Finances, Etat civil, Affaires sociales, culture, habitat, cadastre, sports et loisirs, urbanisme, hygiène, migration, environnement, voirie, police). La construction des écoles, des hôpitaux, des routes, des crèches etc., relève de l’autorisation de la commune. Le recensement se fait également au niveau de la commune qui contrôle tous les mouvements de la population et qui fixe un délai à qui[1]conque vient d’y aménager pour se faire enregistrer, les données sur son ancienne adresse à l’appui. Il y a toujours traçabilité des individus à travers la commune, ce qui permet à l’État de contrôler le taux de natalité et de mortalité de la population ainsi que sa démographie. La commune informe les parents déjà en avance lorsque leurs enfants arrivent à l’âge de scolarité, voire de la maternelle pour les inscrire. Ceux qui travaillent dans l’administration communale doivent être formés à la gestion de la chose publique. Ils doivent passer par une école d’administration, savoir classer les dossiers, les traiter et les archiver. Un travail minutieux qui demande beaucoup de sérieux. Raison pour laquelle on les appelle les fonctionnaires de l’État, car ils font tourner la machine administrative. Ain[1]si, la Belgique est restée 3 ans durant sans gouvernement, mais le pays a fonctionné avec une administration tenue par des personnes qualifiées pour cette tâche. En RDC, c’est le contraire. L’État commence au sommet, ce qui constitue une erreur grave et un dysfonctionne[1]ment étatique. Car en fait, on ne peut pas comprendre comment un gouvernement puisse prendre des décisions capitales sans avoir impliqué au préalable la population. Qu’une tierce personne, voire une fondation démarre une activité sans autorisation dans une commune donnée est une preuve d’anarchie. Paradoxalement, ce sont d’ailleurs les Congolais dits de la diaspora qui bafouent cette règlementation, une fois revenus au pays. Preuve s’il en est que nos compatriotes d’Europe ne se sont réellement jamais intégrés dans leurs pays d’accueil. Pourtant, ce sont eux qui sont censés faire comprendre à nos autorités que pour disposer d’un passe[1]port par exemple, on n’est pas obligé de se rendre au ministère des Affaires étrangères mais plutôt à la commune qui, après avoir enregistré toutes les don- nées, les envoie aux services des frontières et à la sûreté de l’État. Les communes ne servent pas seulement à collecter des taxes dans des marchés de Kinshasa ou à rançonner les pauvres marchands sur les lieux de négoce. Il est donc temps pour les Congolais d’être à la hauteur de ce grand Congo en commençant par le rétablissement de toutes les communes de la capitale dans leur bon droit entant que socle de l’administration car la force d’un État moderne dépend de l’organisation de ses communes.
DA