Depuis septembre 1996, la RDC, au cœur du continent africain et de la région des Grands Lacs, est en proie au pillage de ses immenses ressources naturelles. Contribuant pleinement à la liquéfaction de l’État, cette entreprise criminelle sur fond de violence inouïe n’a d’égal que sa propension à détruire le tissu national et à sacrifier l’unité politique du territoire par l’essaimage d’une multitude de groupes armés. Ces forces néfastes pour la bonne marche du pays et nocives pour la stabilité et la sécurité de cet espace agissent dans le sens du contrôle des ressources nationales par La face cachée de Félix Tshisekedi, le ‘‘soldat’’ du petit peuple de puissants intérêts économiques, industriels et financiers globaux. C’est dans ce contexte de guerre interminable de crépitement des armes sans fin pour les militaires et sans répit pour les masses que le président Tshisekedi élu fin 2018 a entamé son quinquennat. Son mandat est souventes fois assombri par des meurtres de masse, des liquidations physiques à répétition de populations sans défense à l’Est, et ce en dépit de la présence imposante du corps expéditionnaire des Nationsunies dont certains membres s’avèrent plus enclins à la contrebande des matières premières qu’à la protection des personnes. C’est dans cette atmosphère de délitement national et de désarme- ment moral, de morosité et de défaitisme que le chef de l’État de la RDC a décidé finalement de ‘‘prendre le taureau par les cornes’’ malgré une ambiance de pessimisme délirant. La déstabilisation délibérée provoquée dans la partie orientale du territoire national pour les besoins des spoliateurs des richesses naturelles congolaises lève le voile sur le nouveau visage du 5ème président rd congolais. En effet, dans l’ensemble, les Congolais sont plutôt accoutumés à des postures diplomatiques, aux accents pédagogiques de la part de leurs chefs. Cette guerre de l’Est qui fait, sans aucun doute, partie des préoccupations nationales, dévoile la dimension ‘‘chef de guerre’’ de Tshisekedi en lui faisant porter le manteau de commandant suprême des FARDC. L’ambiance de conflit armé sans issue a poussé Fatshi à décréter, à la faveur de la nomination d’un nouveau gouvernement, l’état de siège pour éradiquer les groupes armés qui sèment la terreur dans les régions de l’Est. Ce qui signifie en langage clair, que le temps des négociations est révolu. Dieu seul sait combien ce chef d’État qui privilégie généralement dans sa démarche le dialogue et le compromis politique, avait largement ouvert cette fenêtre d’opportunité aux inciviques armés afin de revenir au bon sens. En effet, il leur avait offert la possibilité de retourner dans la légalité républicaine pour ce qui est des groupes armés locaux ou dans leurs pays d’origine moyennant double protection internationale et africaine pour ce qui est des groupes armés étrangers.
Ce virage à 360 degrés dans l’attitude du chef de l’État congolais préfigure un retour de la paix et de la sécurité à l’Est. C’est une bifurcation dans la stratégie officielle. Les armes deviennent le pilier pour protéger l’intégrité territorial et l’unité nationale. Le pragmatisme prend le dessus sur l’idéalisme. La RDC de Tshisekedi rompt ainsi radicalement avec l’approche exclusivement diplomatique de ce problème. L’image d’un chef de guerre qui fait appel aux armes, donc à la violence légitime pour rétablir son pays dans ses frontières est rassurante. Sans être va-t-en-guerre, le président Tshisekedi assume son rôle de leader d’un pays convoité et agressé. Dans une de ses dernières adresses à la nation, il a fait appel à la fierté nationale avec des expressions comme ‘‘riposte foudroyante’’ pour mettre fin à l’agression et aux massacres. Ces expressions n’ont rien d’anodin. Elles témoignent du ras-le-bol qui anime en ce moment tout le peuple congolais et ses dirigeants face aux forces terroristes et négatives. Preuve de sa détermination, il a nommé à la tête des entités territoriales ciblées par ces forces du mal, des autorités militaires sans se soucier du qu’en dira-t-on, relativement à leur passé car il s’agit bien d’une Union sacrée de la nation contre une abomination qui n’a que trop duré. C’est ce que le peuple congolais attendait.
LC AVEC LE MAXIMUM