« Bien avant l’Inspection générale des finances (IGF), d’autres cabinets d’audit ont produit des rapports qui donnent pratiquement la même conclusion que celles de l’IGF », déclare Jules Alingete, n° 1 de cette instance. «J’estime que si le procureur général près la Cour constitutionnelle a trouvé qu’il était intéressant de déclencher des poursuites (contre l’ancien 1er ministre Matata ndlr), c’est qu’il a trouvé, dans le rapport, les éléments compromettants. Le parquet a certainement enrichi le rapport de l’inspection. Tant qu’il n’y a pas de procès sur cette affaire, on n’arrêtera pas la polémique sur la débacle de BukangaLEVEE DES IMMUNITES DE MATATA DANS L’AFFAIRE BUKANGA-LONZO Seul le procès arrêtera la polémique, dit Alingete Lonzo», a-t-il ajouté. Jules Alingete conseille aux présumés détourneurs indexés de garder leur calme. Il fait observer qu’au moins 4 ou 5 personnes sont citées dans cette affaire, mais il n’y a qu’une seule qui s’agite avec des conférences de presse, des mobilisations de jeunes, des organisations tribales par ci par là. L’inspecteur général des finances, chef de service s’indigne du fait que l’on se permette ainsi de traiter la justice de son pays de ‘‘politiquement instrumentalisée’’ et de jeter l’opprobre sur l’IGF. «Cela donne à entendre que les gens sont rentrés précipitamment, non pas pour répondre devant la justice, mais pour mettre les bâtons dans les roues du processus en cours pour que leurs immunités ne soient pas levées», déduit-il. On rappelle que l’ex-1er ministre Matata a interrompu une mission privée à Conakry pour regagner Kinshasa dès qu’il a été annoncé que le parquet général près la Cour constitutionnelle avait enclenché la procédure de la levée de ses immunités au parlement afin de l’entendre sur le fameux dossier du parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo. Une affaire à suivre.
GLG