Après l’élection du nouveau président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kaluba, plusieurs experts des questions de droit n’ont pas manqué de revenir sur ce dossier. Pour Me Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe, il n’y a pas eu irrégularités dans l’élection du nouveau président de la Cour constitutionnelle.
La Cour constitutionnelle avec son nouveau patron, facilitera l’existence d’un pouvoir judiciaire plus rayonnant, insiste-il. «Assurer de l’ordre dans la magistrature et la résolution des litiges au niveau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)», tels sont les défis qui attendent ce dernier qui devra diriger le pouvoir judiciaire congolais dorénavant comme «un juge membre du pouvoir judiciaire».
Pour ce qui est de son exercice, Maître Willy Wenga estime qu’en sa qualité de «professeur d’université et un habitué du prétoire, le président Kaluba est mieux indiqué pour gérer la Cour Constitutionnelle et le Conseil Supérieur de la Magistrature pour des raisons évidentes», sans oublier ses compétences de «bon rédacteur de ses conclusions, voire depuis quelques mois, des arrêts».
À l’en croire, il va également falloir pour lui d’assurer la refonte du secrétariat permanent du CSM et de redynamiser le rôle de ce même bureau dans son rôle de gestion quotidienne du pouvoir judiciaire.
De ce fait, explique-t-il, le nouveau dirigeant de la Cour constitutionnelle est un «constitutionnaliste de formation et doctrinaire en la matière. Son dynamisme révolutionnaire sera mis à profit de la Cour pour donner à celle-ci une nouvelle image par des positions fouillées sur les questions d’inconstitutionnalité ou non des actes ou leur conformité». Et d’ajouter: «comme président du CSM, Kaluba va mettre fin au clientélisme et au règne des magistrats privilégiés. C’est-à-dire qu’il combattra toute sorte d’injustice qui laisse un bon nombre de magistrats dans le même grade, fonction et affectation des années et des années».
Il sera question de revoir la situation des magistrats révoqués et ceux dont les ordonnances ont été rapportées, des candidats magistrats qui avaient réussi au test mais qui ne sont pas nommés depuis lors. «Fini le marchandage des affectations, pratique trop décriée chez son prédécesseur démissionnaire», a-t-il conclu.
GM