Le compromis politique signé entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif de la province du Sankuru semble être toujours au point mort. D’aucuns accusent le gouverneur Joseph-Stéphane Mukumadi d’être responsable de cet état de choses.
Annoncé au chef-lieu de la province pour présenter enfin son programme et recevoir l’investiture de l’organe délibérant pour son gouvernement, Mukumadi est rentré à Kinshasa après un voyage éclair à Lodja, à plus de 500 km de Lusambo. Le 28 avril, jour limite prévu pour la présentation de son programme à la représentation provinciale, c’est à une bagarre rangée que l’on a assisté dans l’hémicycle entre la majorité des députés et une poignée de leurs collègues pro-Mukumadi dont 3 trouvés porteurs d’armes à feu, ont été interpellés par la police. Kafkaïen !
Plutôt que de condamner, il faut scruter le passé.
Mukumadi avait remporté le scrutin de 2019 sans soutien politique.
Son échec incontestable est à mettre aussi sur le compte de ceux qui ont fait de lui ce qu’il est devenu, en portant par pur atavisme leur choix sur un individu dont ils ne connaissaient ni le comportement, ni les compétences. Ils doivent aujourd’hui assumer pleinement leur responsabilité et partager le bilan avec lui.
JN
Correspondance particulière