Alors que la proposition de loi Lutundula portant modification de la loi organique portant fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendance (CENI) leur fait la part belle en portant le nombre de leurs représentants au bureau à 5, les confessions dites religieuses veulent beaucoup plus encore.
Mercredi 21 avril 2021, elles ont réitéré leur vœu de voir le bureau de la CENI uniquement dirigé par les composantes de la société civile, quand bien même au pays de Lumumba, la société civile est réputée ne l’être que de nom, tous ses acteurs étant plus ou moins sympatisans ou membres cachés de la majorité ou de l’opposition.
Les hommes de Dieu tiennent en fait à ce que leurs penchants politiciens demeurent des secrets des dieux. «Nous attendons un grand changement dans la composition du bureau de la CENI où l’idéal serait que tous les membres soient issus de la société civile. Le minimum serait un bureau avec une répartition paritaire. Il convient d’éviter à tout prix un bureau contrôlé par une famille politique. L’enjeu majeur reste la minimisation de l’influence politique sur la centrale électorale», lit-on dans une déclaration publiée à cet effet. Comme si société civile était synonyme d’apolitisme. Loin s’en faut.
Cela n’empêche pas les «hommes de Dieu» d’y aller de bon cœur, exhortant les élus à éviter de «défier la population au nom de la majorité numérique dans l’hémicycle».
Ils ne veulent pas voir les politiques apporter des retouches qui ne seraient pas attendues par les populations à la loi électorale: «Nous encourageons les députés nationaux à traiter ce dossier avec beaucoup de sérieux, en tenant compte des attentes de la population exprimées plusieurs fois par différentes organisations de la société civile et à conclure dans le meilleur délai afin de permettre aux composantes de finaliser le processus de désignation des membres du bureau de la CENI. La bonne réception des réformes en cours est un grand facteur pour l’apaisement des élections en 2023».
On rappelle que les confessions religieuses ont clôturé le 9 avril dernier la réception des candidatures au poste de Président de la CENI. Chaque confession religieuse devra retenir trois candidatures. S’en suivra l’étape de présélection.
A.B.
PROPOSITION DE LOI LUTUNDULA SUR LA REFORME DE LA CENI : Les religieux veulent la part du lion
