Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée mercredi 14 avril 2021, le secrétaire général et porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui est revenu sur la problématique des écoles catholiques déclarées fictives à la suite des enquêtes sur les établissements scolaires fonctionnant avec de faux arrêtés ministériels, a indiqué que plusieurs parmi ces écoles catholiques répertoriées comme fonctionnant avec de faux arrêtés sont des anciens établissements créés depuis la deuxième république, voire depuis l’époque coloniale. «Il ne s’agit donc pas des écoles fictives. Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du SECOPE chaque année depuis leur création. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin cycle», a précisé l’abbé Donatien Nshole avant de donner quelques détails sur certaines écoles répertoriées sur cette liste. «A titre illustratif, a-t-il souligné, je citerai : les EP Kabisoko et Kitamulikwa dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) qui sont issues de la scission de l’EP Lulenga de l’époque coloniale, et auxquelles on a donné des faux arrêtés en 1993, il y a donc 28 ans ; l’EP Munandji, dans le territoire de Kanintshin (Lomami), créée en 1942 à laquelle on a donné un arrêté en 2002 suite au changement de structure ; l’EP Siamina Kikaku où a étudié notre coordinateur national dans le territoire de Kasongo-Lunda (Kwango), créée avant l’indépendance mais à laquelle on a donné un arrêté en 2005 ; le Collège Kiniati, dans le territoire de Masi-Manimba (Kwilu) créé dans les années 60 auquel on a donné deux arrêtés en 2012 et en 2013 suite au changement de structures du au développement de l’école». Puis: «l’on perçoit ainsi l’urgence d’un travail de vérification beaucoup plus approfondie qui demande énormément du temps nécessaire pour établir les responsabilités de ces faux arrêtés. Tout comme il y a nécessité de régulariser les écoles victimes de ce système et de nettoyer le fichier du personnel».
JM