L’escalade verbale entre quelques extrémistes des principales composantes de l’Union sacrée de la Nation risque d’assombrir la collaboration entre partenaires de cette nouvelle coalition.
Alors que le premier gouvernement Sama Lukonde est sur le point de voir le jour, on a l’impression d’assister à une foire d’empoigne. Une situation qui préjudicie le climat de confiance dont le nouveau 1er ministre a besoin pour une opérationalisation efficiente de l’action de son équipe.
Des partenaires au sein de cette méga plateforme politique créée pour “sauver la RDC du chaos ” se prennent mutuellement pour cibles en se lançant de rudes invectives par quelques journalistes ou communicateurs extrémistes interposés qui envahissent les réseaux sociaux et les médias.
Ces boutefeux manipulés pour les besoins de la cause multiplient des coups bas et vouent aux gémonies leurs victimes par des imprécations incongrues assaisonnées même de menaces mutuelles de mort.
On s’entraccuse de bloquer la sortie du gouvernement, d’usurper la nationalité congolaise, voire, de n’avoir adhéré à l’Union sacrée que pour mieux ‘‘piéger’’ son initiateur, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
La cohésion du futur gouvernement à l’épreuve
Ce spectacle désolant se déroule alors que le gouvernement de l’Union sacrée de la nation que dirigera Jean-Michel Sama Lukonde n’a pas encore vu le jour, même si le décor en a déjà été planté au parlement, avec le basculement de la majorité dans les deux chambres.
Ces partenaires censés surmonter les bisbilles qui ont plombé l’ancienne coalition FCC-CACH en créent de nouvelles, oubliant leur ennemi commun qui est la souffrance de la population, un fléau à élaguer à tout prix. Au lieu de porter leurs cogitations sur l’insécurité à l’Est, le manque d’eau potable et d’énergie électrique dans plusieurs contrées du territoire national, le délabrement du réseau routier, l’effritement du pouvoir d’achat des masses déshéritées et à bien d’autres maux, ils se perdent en tentatives visant à priver des maroquins ministériels leurs rivaux réels ou supposés.
Le plus important à l’heure actuelle est de mettre sur pied le gouvernement. Que 50 jours après sa nomination, le 1er ministre n’arrive pas à publier son équipe devrait interpeller les bonnes consciences. Les caprices politiques et la boulimie de quelques inconscients ne devraient pas empêcher le chef de l’Etat et son 1er ministre de parachever la mise en place du nouvel exécutif.
L’opposition se frotte les mains
Dans cette cacophonie, l’Union sacrée semble jouer à la fois le rôle du pouvoir et de l’opposition. Ce spectacle fait l’affaire de Lamuka et du FCC qui se frottent les mains et rient sous cape en rappelant qu’ils avaient l’un et l’autre prédit l’échec de la nouvelle coalition. «Vous n’êtes plus avec Kabila qui, selon vous, bloquait tout. Comment n’arrivez-vous pas alors à avoir un gouvernement, plus d’un mois après la venue de Sama Lukonde?», s’exclame un internaute du FCC qui embraye avec les oiseaux de mauvaise augure pour prophétiser l’implosion de l’USN après la sortie du gouvernement et le partage des responsabilités dans les entreprises et portefeuilles de l’Etat. Il est donc temps que le président de la République Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Modeste Bahati et leurs commensaux de l’Union sacrée de se mettre autour d’une table pour laver le linge sale en famille et préserver la cohésion et l’harmonie au sein de la nouvelle coalition au pouvoir, pour la réussite de ses objectifs.
Le maximum