Plus d’un mois après leur match dans le cadres des éliminatoires de la 2ème fenêtre de l’Afro basket à Monastir (Tunisie), les Léopards séniors masculins de basket-ball ainsi que toute la délégation qui les accompagnait n’ont toujours pas perçu les frais de mission qui leur étaient dûs. Alors que le gouvernement s’était démené plus que mesure pour débloquer cet argent afin que l’équipe nationale de basketball puisse prendre part à la phase finale de cette compétition qui va se dérouler à Kigali (Rwanda) au mois de septembre prochain, on en sait toujours pas plus sur l’utilisation de ce fonds que le 1er vice-président de la Fédération de basket-ball du Congo (FEBACO), Me Paulin Kabongo Biaya, le staff technique et les joueurs attendent toujours, y compris l’arbitre international Tonton Banza Kalume qui a accompagné l’équipe à cette occasion.
Selon une source proche du dossier, les 186.000 USD mis à disposition à cette fin auraient été gérés de manière opaque par un membre du Bureau exécutif fédéral (BEF) de la FEBACO qui les aurait utilisé à son gré, confondant l’argent public avec une enveloppe personnelle.
A la lumière de ces faits, l’on constate que des personnes que l’on prenait pour honnêtes et intègres se sont toujours abreuvées aux mamelles de la FEBACO, à travers les libéralités du gouvernement qui est souvent accusé d’exclure cette discipline sportive des bénéficiaires des avantages auxquels ils ont droit. «Ce n’est pas du tout sérieux. Pour mon cas personnel, c’est la énième fois que je suis victime de cette arnaque alors que je faisai partie de la délégation. L’auteur de cet acte ignominieux doit se justifier», a déclaré l’arbitre Kalume.
Pendant ce temps à la FEBACO où la grogne enfle, c’est le silence radio. Mais des sources indiquent que l’on est en train de remonter la filière et de réunir les preuves pour faire éclater la vérité sur l’utilisation réelle de l’argent débloqué par le Trésor au profit des Léopards.
Par ailleurs, toujours sur l’avenue Dima au siège de la fédération, on fait état de l’existence d’un ordre de mission parallèle établi par la FEBACO, ce qui confirme la thèse de détournement de cet argent à des fins maffieuses. C’est à se demander qui l’on tante de protéger dans cette affaire. Il est donc impérieux que ce dossier soit soumis à la justice pour ne pas prêter le flanc aux pourfendeurs de la FEBACO qui s’obstinent à soutenir que la «la gestion de la fédération est floue».
Le président du BEF Boni Mwawatadi est ainsi interpellé dans cette affaire qui n’honore pas la fédération qu’il dirige. Il doit s’impliquer personnellement afin de tirer les choses au clair et au besoin prendre des sanctions qui s’imposent pour l’honneur et la crédibilité de la FEBACO.
HERMAN MALUTAMA