Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a remanié les services de la présidence en nommant un nouveau directeur de la cellule de Communication en la personne d’Éric Nyindu Kibambe, un journaliste formé en Belgique et ancien de TV5 sur ordonnance présidentielle portant organisation et fonctionnement du cabinet du président de la République.
Ce texte prévoit un réaménagement des différents services de la présidence parmi lesquels la fusion des services de la presse présidentielle et de la communication.
La nomination d’Erick Nyindu, né à Kinshasa le 31 décembre 1970 qui a travaillé à Télé-Matongé, Télé-Bruxelles et TV5 Monde fait suite à un couac survenu dans la communication de la présidence congolaise, rappelée à l’ordre lundi par la Cenco, qui a déploré une «régression» des droits humains et appelé à éviter tout retard dans l’organisation des élections générales prévues en 2023 en RDC.
Dans un communiqué, publié mercredi, la présidence avait dénoncé «des discours aux senteurs politiques, des accointances avec des officines obscures, tout ça est digne d’un activisme insurrectionnel».
Dans la foulée, le porte-parole du chef de l’Etat, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba Y’amba, avait souligné que ce communiqué avait été envoyé dans la «précipitation» et sans respecter «toutes les procédures pour être mis en ligne».
Le service de communication du chef de l’Etat avait pour mission la gestion de l’image du chef de l’Etat, la préparation des contacts de Félix Tshisekedi avec les médias, la collecte des données politique et socio-culturelles par le biais des enquêtes sur le terrain et les sondages. Il avait également comme tâche de contribuer à la conception des projets des discours, messages et allocutions du président de la République. Ce service était dirigé par un directeur de communication assisté d’un adjoint.
Le service de la presse présidentielle, pour sa part, est appelé à couvrir toutes les activités du président de la République, traiter et diffuser les informations relatives aux activités du président et de son cabinet, élaborer le monitoring de la presse nationale et internationale. Ce service était dirigé par un directeur de la presse assisté également d’un adjoint.
Ce qui change est que les deux services sont unifiés et deviennent la cellule de la communication qui est chapeautée par Erik Nyindu. Leurs animateurs vont faire l’objet d’une évaluation avant une éventuelle réintégration pour des postes à définir. Un audit est programmé.
Au sein de cette cellule, il y aura un service de presse (scripto-audiovisuel), un autre qui s’occupera des relations publiques et un dernier qui sera chargé du digital. L’objectif est d’améliorer la coordination et le fonctionnement des activités de communication autour du chef de l’Etat.
Le porte-parolat sera toujours assuré par Tharcisse Kasongo Mwema et Tina Salama comme adjointe. Il n’est pas soumis hiérarchiquement à la direction de communication et dépend directement du directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Eric Nyindu aura comme mission de penser la stratégie, fixer les objectifs et superviser l’opérationnalisation de tous ces services.
«Il a longtemps pratiqué le métier, reportages de terrain, présentation du journal, etc. Il a ensuite été nommé à la tête de Vox Africa et il a commencé à se rapprocher des milieux d’affaires et politiques. Il a étudié la philosophie à l’Université Libre de Bruxelles (Belgique) avant d’entamer la carrière journalistique. Il a presté comme présentateur à Télé Matonge avant de se faire remarquer à Télé Bruxelles, puis a été recruté à TV5», témoignent ses anciens collègues.
HO