La RDC accuse un des taux d’électrification les plus bas de l’Afrique subsaharienne avec 19 % en 2018 selon la Banque Mondiale. Face à ce déficit, le pays s’emploie à mettre en œuvre plusieurs projets dans ce secteur parmi lesquels, la construction de barrages hydroélectriques.
Déjà, au Kasaï-Central, on s’attèle à la construction du barrage hydroélectrique de Katende dont les travaux sont censés reprendre sous peu. Les pourparlers pour le redémarrage de la construction cette infrastructure de 64 MW suspendue en 2015 par la compagnie indienne LPCC, sont en cours.
Selon le gouvernement, les travaux de génie civil de l’ouvrage ont été achevés à 55 % tandis que 75 % des équipements électriques acquis et entreposés dans plusieurs villes du pays, pourraient être hors usage.
En effet, certains d’entre eux ont été endommagés et dépouillés d’une partie de leurs composantes. «Nous allons faire une autre évaluation parce que l’essentiel du matériel n’est pas sur le site, il est encore au niveau de Lubumbashi», a affirmé Eustache Muhanzi, ministre des Ressources hydrauliques et de l’Electricité.
A son lancement, le projet devait coûter 280 millions USD, le gouvernement indien devant intervenir à hauteur de 168 millions USD. Le projet incluait en outre la construction de la centrale et la mise en place d’une ligne électrique de 130 km devant relier les localités de Kananga et de Mbuji-Mayi. Une ligne de 30 km était également prévue pour relier Kananga et Bunkonde.
Des sources indiquent que la RDC avait obtenu d’Exim Bank of India un prêt de 82 millions USD pour achever les travaux, une semaine après la signature d’un accord conclu à New Delhi pour permettre aux sociétés contractantes, Ail, Bhel et Wapcos, de livrer l’ouvrage en 2016, soit 2 ans plus tard.
JM
ELECTRICITE AU KASAÏ CENTRAL : Reprise des travaux du barrage de Katende
