Alors que les spéculations vont bon train sur les réseaux sociaux au sujet des probables animateurs des différents portefeuilles du futur gouvernement de la République issu de la coalition gouvernementale élargie, l’Union Sacrée de la Nation, le 1er ministre Sama Lukonde Kyenge Jean-Michel a annoncé le début des consultations pour lundi 22 février 2021 aux fins de la formation du gouvernement voulu de changement pas plus d’un Congolais.
La nouvelle est contenue dans un communiqué officiel daté du jeudi 18 février dernier.
On rappelle que Sama Lukonde a été nommé nouveau 1er ministre lundi 15 février dernier par le président Félix Tshisekedi. Agé de 43 ans, Sama Lukonde, originaire du Katanga qui assumait encore les fonctions de DG de la Gécamines, succède à Sylvestre Ilunga Ilunkamba dont le gouvernement a été récemment déchu par les députés nationaux.
Fils de Stéphane Lukonde Kyenge, figure de la scène politique katangaise assassiné en 2001, Sama Lukonde Kyenge se lance en politique en 2003 et remporte trois ans plus tard un siège de député national dans la circonscription de Likasi (Haut-Katanga).
Membre du parti politique Avenir du Congo (ACO) et ancien des Sports dans le gouvernement Matata sous Joseph Kabila, Sama Lukonde avait démissionné de son poste en 2015 se conformant au mot d’ordre de son parti qui s’opposait à un éventuel troisième mandat de JKK.
Ancien membre du G7 de Moïse Katumbi, qu’il a quitté pour soutenir Tshisekedi à l’élection présidentielle de 2018, il était déjà au cœur de la stratégie du président congolais. Le président de la République l’avait nommé en juin 2019 au poste de directeur général de la Gécamines, suscitant l’ire dans le camp Kabila qui avait interprété ce choix comme une volonté de mettre fin à l’influence d’Albert Yuma, proche de Kabila et tout-puissant PCA de la Gécamines depuis 2010.
Le choix de Sama Lukonde par Félix Tshisekedi c’est aussi, selon son entourage, celui du «renouvellement de la classe politique. C’est un homme intègre qui va se mettre au service de la vision de Félix Tshisekedi», assure un conseiller du président congolais.
C’est désormais à cet ingénieur de formation que reviendra la lourde charge de former le second gouvernement de l’ère Tshisekedi. Celui-ci devra être représentatif du rapport de force au sein de la nouvelle coalition du président congolais. Engagé depuis début décembre dans une offensive de reconquête de la majorité détenue jusque-là par son ancien allié de circonstance, Joseph Kabila, Félix Tshisekedi est parvenu, en deux mois, à renverser le bureau Mabunda à l’Assemblée nationale et à obtenir la destitution du 1er ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le 5 février, Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat, visé par plusieurs pétitions réclamant sa destitution, a pour sa part fait le choix de démissionner.
Ce tour de force, facilité notamment par la menace de dissolution était une première étape. La suivante, plus périlleuse, consiste à harmoniser les ambitions de chacune des composantes de l’USN, tant sur le programme que sur la répartition des postes au sein de l’exécutif.
A.M