La réhabilitation provisoire des victimes des guerres dites de Kisangani qui ont opposé, il y a 20 ans les armées rwandaises et ougandaises à Kisangani a eu lieu dans le chef-lieu de l’ex-province Oriental jeudi 26 janvier dernier au cours d’une cérémonie qu’a présidée le ministre des Droits humains André Lite.
Un fonds spécial du gouvernement mis en place à cet effet a été remis aux principaux concernés des massacres causés par les éléments de l’Uganda’s People Defence forces (UPDF) face à leurs ‘’alliés’’ de Rwanda Defence Forces (RDF).
Peu avant cette cérémonie, André Lite avait conféré avec les principales associations de défense des droits de l’homme de la Tshopo qui plaident depuis deux décennies en faveur de toutes les victimes de ces affrontements en territoire congolais des forces ougandaises et rwandaises.
La contribution du gouvernement congolais intervient alors qu’on attend toujours les réparations des deux belligérants. Le Trésor public a prévu 1.500.000 USD pour le fonds de réhabilitation provisoire dont la première tranche, soit 541.000 USD a été décaissé en faveur de 3.876 personnes.
Les bénéficiaires de ce fonds ont remercié le président de la République et le gouvernement pour ce geste bien que tardif via le ministre des Droits humains au profit des survivants de toutes ces guerres qui ont endeuillé l’ex-province Orientale.
On rappelle que depuis 1999, aucune opération d’indemnisation des victimes n’a été initiée. Mais aussi, il n’ y a jamais eu de décision judiciaire tant au niveau national qu’international en leur faveur. «Il n’y a pas longtemps notre pays comme le reste du monde a été frappé, et ça continue de l’être, par la pandémie de Covid-19. Ce qui fait que les finances publiques ne sont pas à leur meilleur niveau, cependant, le gouvernement a l’obligation de tenir compte de toutes les personnes vulnérables que nous avons dans ce pays parmi lesquelles celles de Kisangani. Aussi, nous réitérons l’engagement du gouvernement de faire autant à Yumbi (Maïndombe), au Katanga, dans les Uélé, au Nord et au Sud-Kivu, en Ituri, au Kasaï et dans le grand Equateur, à brève échéance», s’est défendu André Lite.
AP