La situation sécuritaire dans la province du Haut-Uélé et l’octroi des espaces de pâturage aux éleveurs Hema ont fait l’objet d’échanges entre une délégation des éleveurs Hema et le gouverneur de province Christophe Baseane Nangaa. Les membres de son groupe ont exposé les difficultés auxquelles ils font face dans l’exercice de leur métier dans la région. Ils ont sollicité auprès de l’autorité provinciale non seulement son appui, mais également son encadrement.
Il s’est agi en clair pour eux, de rationaliser la gestion du secteur qui échappe au contrôle du pouvoir provincial, dans l’objectif de transformer les menaces tant décriées par certains vis-à-vis de la population du Haut-Uélé en vue d’une véritable industrie pourvoyeuse de recettes pour le développement de la région. Au finish, les deux parties ont constaté que les différents accords conclus entre les éleveurs Hema et les chefs des terres l’ont été sans associer les autorités provinciales, représentantes de l’Etat congolais dans la province. C’est donc l’une des causes des tensions enregistrées dans ce secteur. Le gouverneur Baseane et les éleveurs Hema ont convenu de travailler de concert pour clarifier le statut de chaque éleveur afin de permettre à l’Etat de quantifier tous les opérateurs et envisager d’accentuer des investissements dans un partenariat public-privé pour le bien-être de tous. Baseane Nangaa a invité ces opérateurs économiques à quitter l’étape de l’élevage traditionnel pour un élevage moderne en capitalisant les atouts de la province. Il a par ailleurs évoqué la possibilité de créer des fermes en cultivant de vastes étendues disponibles pour sédentariser les bêtes et de leur trouver des races améliorées ou hybrides pour accroître le rendement des fermiers hormis les projets de construction des abattoirs modernes y compris des chambres froides pour l’abattage ainsi que la conservation des produits, à condition que les éleveurs se conforment éventuellement à la législation en matière.
ALAIN PANGUIMO