A peine avait-on appris l’arrestation la semaine dernière de Aimé Wasongulua, directeur administratif et financier de la société de Transport du Congo (Transco) placé sous mandat d’arrêt provisoire (MAP) à Makala, que le directeur général de Transco, Andrew-John Bonga Blackson était invité à comparaître lundi 15 décembre au parquet de Matete au sujet d’une présomption de détournement de deniers publics.
Bonga Blackson est sorti libre après un interrogatoire musclé, indiquent ses avocats. Accueilli en triomphe le lendemain par des centaines d’agents de Transco, il a assuré n’être lié ni de près ni de loin aux allégations de détournement portées contre lui.
Comme pour le DAF, ses avocats parlent d’un mauvais ciblage et de tracasseries qui risquent de gêner la mise en oeuvre de la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi matérialisée par le DG qui s’efforce d’améliorer les conditions salariales de son personnel et de rentabiliser la société dans un environnement délétère.
En effet, depuis son avènement à la tête de Transco, Bonga Blackson a fait face à une campagne d’intoxication qui menace les intérêts de la société. Il s’est voulu rassurant après son audition au parquet.
Selon lui, la société Transco a de beaux jours devant elle depuis que le président Félix Tshisekedi et le gouvernement Ilunga l’ont dotée d’un nouveau charroi de plus de 440 bus pour le transport en commun et 80 pour l’interurbain dont un lot important est arrivé à Kinshasa. «Le challenge qui attend Transco est de mériter cette confiance des autorités et de la population. C’est un objectif bien plus noble que le débat de bas étages auquel on veut l’associer», a-t-il déclaré.
Accusé par l’ODEP, Transco a fait l’objet d’une série d’enquêtes judiciaires dont la premiere victime aura été le DAF Wasongulua qui est emprisonné à Makala alors que son avocat estime que les griefs retenus contre lui sont plus que discutables.
En effet, pour Me Patrick Muhemba, le DAF ou le DG de Transco paient en réalité pour un protocole que la société a négocié en bonne et due forme pendant que ceux qui ont saigné cette société sont toujours en liberté. Allusion à certains anciens ministres de Transports qui avaient fait de Transco une caisse privée.
A.M
TRACASSERIES JUDICIAIRES SUR LA SOCIETE TRANSCO : Une entorse à l’action de Fatshi
