Au cours d’un point de presse à Kinshasa, les représentants des confessions religieuses regroupés dans une association dénommée Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales et les autorités coutumières ont invité le gouvernement congolais à s’approprier la loi portant protection et promotion du peuple Pygmée, votée récemment à l’Assemblée nationale.
Cette recommandation s’inscrit dans le cadre de la protection et de la promotion des peuples autochtones, les pygmées notamment, victimes des conflits des terres et des inégalités. Une situation qui devrait interpeller l’Etat congolais qui a signé la Charte des nations unies sur la protection de cette minorité.
Au nom de toutes les confessions religieuses, l’abbé Géorges Kalenga, secrétaire adjoint de la CENCO a invité tous les acteurs impliqué dans cette lutte à se souder les coudes pour que la loi en cours au parlement apporte des solutions escomptées.
Pour l’autorité coutumière, Mfumu Difima, l’implication des confessions religieuses dans cette lutte reste une avancée majeur vers la reconnaissance des droits des peuples autochtones pygmées. «Je suis très ravi de voir que nous parlons le même langue avec les religieux pour une cause noble et juste, celui du soutien des droits et les avantages des que ces peuples ont bénéficié», s’est il félicité. L’Ambassadeur Kapupu Diwa a invité les communautés à bannir toutes sortes de stigmatisations des populations pygmées. Il a balayé d’un revers de la main, toutes les accusations contre les pygmées en RDC. «Il est inadmissible que l’on accuse toujours les pygmées comme étant auteurs de la déforestation, alors que pour nous la forêt est considérée comme notre Super marché. Qui peut détruire sa propre alimentation ?», s’est-il interrogé.
Pour rappel, ce point de presse intervient quelques jours après l’adoption à la chambre basse du parlement, d’une loi portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées initiée depuis plus de dix ans. Elle attend d’être promulguée par le chef de l’Etat avant sa vulgarisation.
HO