Après une forte tension teintée de violences à la chambre basse du parlement mardi 8 décembre dernier entre députés pro-Mabunda et pro-Kabund, l’installation d’un bureau d’âge a finalement été imposée au forceps dans la soirée en l’absence de certains élus dégoûtés qui ne croyaient pas qu’aucune séance plénière puisse être organisée ce jour-là. Ce jeudi 10 décembre, ce bureau provisoire a débuté l’examen des pétitions visant la déchéance de Jeanine Mabunda et des membres de son bureau avant de les soumettre au vote.
Revenant sur ces événements, Léonie Kandolo interrogée par la presse a exprimé toute son indignation sur ces violences. « Je condamne les violences qui ont eu lieu au parlement», a-t-elle déploré, en réaction aux images d’affrontements entre deux groupes d’individus munis d’armes blanches au palais du peuple. Selon elle, «la crise n’a pas été bien gérée au niveau du bureau de l’Assemblée nationale qui n’a peut-être pas fait preuve de souplesse à un moment dans la gestion des désaccords. Le bureau a-t-il été à l’écoute des différents points de vue? N’a-t-il pas été autoritaire dans sa gestion, bien qu’ils soient tous élus du peuple ? Ces quelques points auraient sûrement permis d’éviter ces extrémités qui n’avantagent personne», a-t-elle fait remarquer.
Désigné président du Bureau d’âge de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a promis d’examiner les pétitions contre le Bureau Mabunda avec amour, Justice, transparence et dans le respect des procédures. Il a aussi demandé aux pétitionnaires et à ceux qui soutiennent les membres du Bureau incriminé à laisser aux députés ciblés par les pétitions leur droit de défense.
« L’esprit démocratique, c’est aussi le fait de permettre à ceux qui sont ciblés par les pétitions d’avoir le droit de s’expliquer et être écoutés. Les députés à leur tour pourront prendre les décisions dans le respect des textes qui régissent cette Assemblée », estime Léonie Kandolo.
L’élévation de Jeanine Mabunda au poste de présidente de l’Assemblée nationale constitue l’un des progrès parmi les plus importants réalisés en termes de droits des femmes en RDC.
A ce sujet, Léonie Kandolo interpelle les mouvements de défense des droits des femmes sur les trois dimensions de Leadership féminin. « Je pense également que cela doit nous faire réfléchir sur ce que nous entendons et attendons d’un leadership féminin constructif, inclusif et participatif », a-t-elle souligné.
Pour rappel, le bureau d’âges est dirigé par Christophe Mboso. Il est assisté de Gaël Bussa et Aminata Namasiya. Ils vont travailler avec cinq experts issus du groupe des pétitionnaires et cinq autres du camp des non pétitionnaires pour déterminer la procédure à suivre.
PL