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Lettre ouverte à Richard Muyej
Cher Richard,
C’est avec beaucoup d’amour que je vous adresse cette lettre, ne sachant comment vous atteindre personnellement.
Je suis né à Kolwezi et j’y ai grandi. Je totalise cette année 54 ans et je n’ai jamais eu la chance de voyager au-delà de Likasi. J’ai fait toutes mes études dans cette ville et j’y travaille actuellement dans une des entreprises minières que compte notre province. Je peux donc parler de la province du Lualaba sans me tromper sur un seul point.
Étant né en 1966, je peux me vanter de respirer les différents vents qui ont soufflé sur le Lualaba. J’ai connu toutes les mutations de notre province, avant qu’elle n’en redevienne une en 2015. Sincèrement, je crois profondément que personne, qu’aucun lualabais, ne peut vous critiquer, encore moins vous attaquer. Sinon, ce sera simplement de la mauvaise foi ou de la sorcellerie.
Si je peux vous rassurer, nous connaissons cette province. Les mines dont tout le monde parle aujourd’hui au Lualaba, ne sont pas apparues à votre avènement à la tête de cette entité. Elles ont toujours existé et nous en avons même fait le frais avec une rébellion menée par le mercenaire Bob Denard en personne.
Cher Richard,
Je me permets cette familiarité avec vous parce que je vois vous dirigez notre province avec humilité, dévouement, dextérité et abnégation.
Personne ne peut douter de votre générosité qui vous place en marge des hommes ordinaires
« Papa solution » n’est pas votre propre invention. Je joins ma voix à celle des nombreux lualabais qui vous considèrent comme tel. Mais ne perdez pas de vue que le bonheur que vous facilitez à votre peuple ne peut pas être compris de la même manière par tous. Dans ce monde, nous avons des bons et des méchants, des ingrats et des personnes reconnaissantes. Croyez-vous être épargné par la méchanceté des hommes ou par une jalousie que rien ne saurait expliquer ? Soyez simplement forts, le soutien des lualabais doit-être votre force. Ce que j’aime le plus chez vous, cher Richard, c’est le leadership que vous incarnez à la tête de notre province. Votre vision de développement est assez claire, votre orientation pour notre avenir est compréhensible. Vous avez présenté un plan triennal ainsi que des plans opérationnels sur les 5 ans du mandat dévolu à un gouverneur de province. Tout est clair, tout est compréhensible. Les paroles se traduisent en actes, les visions se traduisent en matérialisation. Que dire de plus ? Vous êtes le bâtisseur du Lualaba. Aujourd’hui et demain, votre nom restera gravé dans nos mémoires. Je prie le seigneur que toute arme forgée contre toi sois nulle et sans effet.
Permettez-moi, cher Richard, de ne pas signer pas de mon nom cette lettre. Par mon écriture, je voudrais que tous les lualabais s’en approprient.
Un de tes administrés du Lualaba