L’Évêque du diocèse de Butembo-Beni condamne la dernière incursion des présumés rebelles ADF dans le village de Lisasa, en territoire de Beni au cours d’une interview mercredi 4 novembre à la Radio Moto Butembo-Beni. Ces hommes en armes ont attaqué, selon le prélat, profané le Saint Sacrement dans l’église catholique de cette enité.
Face à la précarité de la situation sécuritaire dans sa juridiction ecclésiastique, il n’écarte n’écarte pas la légitime défense. Il se dit consterné de voir les civils mourir et kidnappés dans la zone devant le silence qu’il qualifie de honteux et doublé d’indifférence de la part des autorités compétentes. «Vers la fin de la semaine passée, les médias ont publié des images macabres des civils tués à Lisasa. Je ne sais pas s’il faut parler de massacres ou quoi. Il faudra avoir le courage de les voir et de s’interroger comment cela est possible dans un pays gouverné. Il faut comprendre que nous sommes en insécurité depuis plus d’une décennie avec des enlèvements et des kidnappings des personnes innocentes (femmes, enfants, vieux) amenées dans des forêts. En 2012, nos trois prêtres de l’Augustin de l’Assomption ont été enlevés de la paroisse de Mbau, ceux de Bunyuka en 2017, deux abbés qui ont disparu de la même manière. Je ne crois pas avoir entendu que cela ait inquiété le pouvoir. Ça se passe dans un silence indifférent comme si cela ne concernait que les victimes de ces massacres », a déploré Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech.
Le bilan de l’incursion des présumés rebelles ADF signalée vendredi 30 novembre à Lisasa, dans le territoire de Beni fait état de plus de 20 civils tués, parmi lesquels 3 écoliers.
OH