Du tour d’horizon des opérations financées par la Banque Mondiale en RDC, il se dégage, de l’avis de deux parties, une évaluation satisfaisante des décaissements à mi-parcours, jusqu’au mois de septembre 2020 qui se situent à 35% cette année contre 22% en 2019. L’argentier national prévoit un taux de décaissement de 40% d’ici à la fin de l’année et a noté la réduction des dépenses inéligibles, plus précisément celles exécutées en dehors des règles fiduciaires de passation des marchés et de gestion financières. C’est ce qui ressort de la réunion annuelle de la Banque mondiale qui s’est tenu tenue par visioconférence entre le ministre des Finances Sele Yalaghuli le vice-président du groupe de la Banque Mondiale pour l’Est et le Sud de l’Afrique, Hafez Ghanem, assisté des directeurs sectoriels, des équipes pays, ainsi que des experts de la Société Financière Internationale (SFI).
Les opérations en cours de préparation ont été évoquées dont l’intégration régionale qui demeure au centre des projets futurs. C’est dans ce cadre que le ministre des finances a sollicité de la Banque mondiale le maintien du financement des infrastructures aux postes douaniers transfrontaliers entre la RDC et le Rwanda, mais également à Kasumbalesa et Lufu. Mais aussi, les opérations de stabilisation à l’Est de la RDC au titre du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR). S’inscrivant dans la même lignée que le président de la République et du gouvernement, le ministre des Finances souhaite donc trouver les meilleures stratégies afin de résoudre les problèmes posés par la démobilisation. La Banque Mondiale est donc sollicitée pour des financements et des propositions de nouvelles stratégies dans ce domaine étant donné son expérience planétaire.
Globalement, à l’actif de l’action du ministre des Finances, il a été relevé la réduction des délais dans la mise en œuvre des projets, l’annulation des projets non performants et le redéploiement des crédits y attachés à d’autres activités à impact plus structurant.
Par ailleurs, un accord particulier a été porté sur les réformes du cadre règlementaire afin de le rendre plus compétitif et plus stable dans le domaine de l’eau, de l’électricité, de l’économie numérique.
En outre, les deux parties ont convenu des efforts supplémentaires à engager dans le domaine de la gouvernance ou la notation CPIA de la RDC en deçà de la moyenne africaine.
Enfin, la mise à disposition de la RDC de l’appui budgétaire de 200 millions USD est soumise à des conditions suspensives qui ont également fait l’objet d’échanges entre les deux parties. Le gouverneur de la Banque Mondiale pour la RDC, a assuré ses interlocuteurs d’apporter des réponses précises en vue d’accélérer son décaissement d’ici décembre 2020. Cet appui budgétaire servira à financer certaines composantes du Programme multisectoriel d’urgence pour l’atténuation des impacts de la Covid-19.
JM
FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES AUX POSTES DOUANIERS TRANSFRONTALIERS : Sele Yalaghuli participe à la réunion annuelle de la BM
