«Nous n’avons pas besoin d’approbation pour appliquer l’accord entre l’Eglise catholique et l’Etat qui est en vigueur depuis 50 ans», a déclaré le cardinal Ambongo, en réponse à la réaction à sa décision d’évincer des écoles primaires conventionnées catholiques des enseignants non catholiques par le ministre de l’EPST.
Une mesure qu’il entend appliquer dès cette rentrée scolaire 2020-2021. Le ministre de l’EPST pour sa part avait rappelé le caractère laïc de la RDC.
«On ne peut pas transplanter ça au niveau des écoles, il faut avoir seulement des enseignants qui sont compétents pour donner aux enfants un maximum d’informations possible afin qu’ils soient utiles dans la société. Et nous ne consacrons pas la politique de discrimination et pour ça, je veux entrer en contact avec le cardinal», avait déclaré Willy Bakonga Wilima lundi 12 octobre en réponse aux propos de l’archevêque de Kinshasa. «Je vais vous renvoyer à une convention que nous avons signé avec l’État. Il n’y a pas une autre source. Ce n’est pas une nouveauté. Il est clair que si nos écoles s’appellent des écoles conventionnées catholiques, cela signifie que ces écoles doivent avoir une identité catholique», a martelé le cardinal soulignant que les écoles étaient étiquetées «catholiques».
Fridolin Ambongo enfonce ainsi son discours par une main rebelle, en anticipation de la rencontre annoncée avec le ministre Bakonga. Il prévient que «s’il n’y a pas cette identité catholique, on ne voit pas ce que nous faisons dans les écoles. Pour nous, c’est une certitude. Nous n’avons pas besoin de l’approbation de qui que ce soit pour appliquer l’accord qui est en vigueur depuis pratiquement 50 ans ».
Dans un premier temps, la décision de l’archevêque de Kinshasa concerne toutes les écoles primaires. Son point de vue est critiqué par un certain nombre de syndicats qui rappellent que cette attitude constituerait une violation de la constitution de la RDC qui est un Etat laïc et dont le budget couvre entièrement les frais des écoles conventionnées catholiques.
HO