Depuis le mercredi 7 octobre dernier, la fourniture de l’énergie électrique a été interrompue au complexe omnisport des Martyrs (COSM) par la Société Nationale d’Electricité (SNEL) pour non-paiement d’une solde dont le montant exact n’a pas été révélé, mais que le comité de gestion du COSM peine à s’acquitter. Cette situation couve depuis de très longues années et les différents gestionnaires qui se sont succédés à la tête du COSM n’ont jamais réussi à y trouver une solution durable. Diverses raisons sont souvent avancées pour expliquer l’incapacité des gestionnaires du COSM à honorer les factures de la SNEL, selon le protocole d’accord entre les deux parties.
A l’instar de son prédécesseur Théobald Binamungu ru Bimbura, sous l’ancien ministre Papy Niango, Yves Kambala Wasanga nommé par Amos Mbayo Kitenge, subit la même situation. Il est soumis au respect de ce texte. Si l’actuel gestionnaire du COSM ne s’acquitte pas vis-à-vis de la SNEL, ces conditions demeureront inchangées, à en croire un délégué de la SNEL qui craint que des utilisateurs de ces installations sportives soient pénalisés.
On rappelle en effet que l’interruption de la fourniture de l’énergie électrique au COSM pendant de longues périodes date d’avant la nomination d’Yves Kambala en qualité d’administrateur gestionnaire principal du COSM. Dans l’opinion, on se demande à quoi servent toutes les recettes générées par le COSM lors des manifestations sportives ainsi que celles provenant de nombreux locataires de cet espace. « Ces différents AG se servent d’abord et réservent par la suite une enveloppe à ceux qui les nomment», croit savoir un agent du stade des Martyrs. Selon la même source, le COSM serait devenu un bien sans maître, ou tout au moins une propriété de ses gestionnaires avec la complicité d’une certaine ‘‘hiérarchie’’. Aujourd’hui que les caisses du COSM sont désespérément vides, le rétablissement du courant électrique dépendra certainement des «arrangements », comme d’habitude, entre sa direction et celle de la SNEL/Kinshasa qui, selon certaines langues, ne ne serait pas disposée à accepter un compromis car ayant toujours été flouée.
HERMAN MALUTAMA