Réalisateurs et scénaristes en herbe ont encore une bonne semaine pour répondre à l’appel à candidature pour l’atelier «De l’idée au film » organisé à leur intention avant la date butoir du 15 octobre
«La formation est ouverte à tout le monde, pas seulement aux ressortissants de la RDC. La première condition posée au candidat est qu’il soit établi à Kinshasa et parle français car c’est la langue d’usage à l’atelier “De l’idée au film”», indique Déborah Basa. Pour le reste, Bimpa Production n’a pas de bien grande exigence. «Biographie, lettre de motivation et l’idée de son court métrage écrit en deux pages minimum sont les éléments du dossier» avant le 15 octobre. Pour l’organisation, il est nécessaire de traduire au mieux sa pensée, convaincu que «faire un film requiert imagination, travail et créativité». Néanmoins, la responsable en chef de l’atelier évoque un impératif : «En cas de présélection, un test d’admission est obligatoire».
“De l’idée au film” a bâti sa réputation au fil des éditions depuis la première organisée en 2015. Toujours gratuite, Bimpa production y offre une occasion à tous les cinéphiles de faire leur entrée dans l’univers du septième art. Mieux, à participer à la construction du cinéma congolais. Jusqu’ici, l’atelier a fait ses preuves: «Vingt films ont été produits depuis 2015 lors des formations assurées avec l’aide de nos partenaires artistiques», explique Déborah Basa pour qui la sélection des candidats a été bien faite. «Nous comptons à présent 30 techniciens de cinéma qui œuvrent efficacement ». Pour exemple, Colon Assany, un pur produit des ateliers, a réalisé son premier film, Baloji, avant d’être deuxième assistant-réalisateur de Heart of Africa de Tshoper Kabambi. Cette double performance évoquée par la responsable en chef “De l’idée au film” conforte l’affirmation de la maison de production qui tient son atelier pour «un laboratoire de formation aux métiers du cinéma ».
Dès lors, la fierté de Bimpa production c’est d’avoir formé «une centaine de jeunes avec à la clé un brevet et un film produit à la fin de la formation ». Le pari gagné, ce sont les prix nationaux et internationaux décernés à plusieurs pour leurs premiers films. Le cas notamment de Manassé Kashala récipiendaire d’un trophée au Festival Brèves d’images, en France, pour Promesse et de Junior Kapinga dont Imagination était le prix du jury de la 5e édition du Festival international de cinéma de Kinshasa. Par ailleurs, cette réalisation a été sélectionnée au cinéma du numérique à Cotonou (Bénin). Bimpa Production martèle avec assurance : «De l’idée au film”, ce n’est pas un slogan. La formation est rigoureuse. Résultat des courses, des trophées sont gagnés».
NM