Le président de la République Félix Tshisekedi a effectué à Bruxelles une visite privée qui soulève beaucoup de questionnements au regard de la situation que traverse la RDC actuellement.
Le voyage du chef de l’État congolais en Belgique qui a été confirmé par plusieurs sources fiables qui n’ont pas donné de détails sur les raisons de ce déplacement au royaume de Philippe 1er.
Certains commentateurs évoquent un bilan de santé du président congolais tandis d’autres renseignent que Félix Tshisekedi profitera de sa présence dans la capitale belge pour s’entretenir, en privé avec des officiels de l’ancienne métropole coloniale.
On rappelle que lors de son allocution traditionnelle du 30 juin 2020, le chef de l’Etat avait appelé la Belgique et la RDC à réécrire l’histoire de la colonisation, comme en réponse aux «plus profonds regrets pour les blessures» infligées lors de la période coloniale belge au Congo exprimés par le roi Philippe.
Dans divers milieux congolais, tant au pays qu’à l’étranger, cette visite est appréciée diversement. Les uns estiment que pour un séjour privé, Félix Tshisekedi, après 20 mois passés au pouvoir, a bien le droit de faire un bilan de santé auprès de ses médecins dans un pays où il a passé ses 35 années d’exil, à cause d’activités intenses qui provoquent stress et tensions sur les organismes des mieux portants. Cette catégorie de personnes trouve normal que le président congolais qui n’a pas hésité à qualifier la Belgique de sa seconde patrie, s’y rende pour des raisons médicales.
D’autres par contre ne sont pas de cet avis et fustigent les voyages trop fréquents à l’étranger du 5ème président rd congolais. Ils notent que celui-ci intervient sur fond de tensions sécuritaires en Ituri, dans l’ex-Kivu et le Haut-Katanga et de sérieuses bisbilles politiciennes avec ses partenaires de la plateforme FCC au sein de la coalition au pouvoir, sans oublier la crise sanitaire relative à la pandémie de Covid-19.
En effet, nul ne sait ce qu’il adviendra de la mise en place du bureau de la commission électorale nationale indépendante (CENI) où la candidature de Ronsard Malonda, président désigné par les confessions régilieuses et entérinée par l’Assemblée nationale a été retoquée par Fatshi. Autre point de discorde : la prestation de serment devant le président et les deux chambres du parlement réunies en congrès d’au moins 3 nouveaux juges de la Cour constitutionnelle dont la nomination par le président de la République est chahutée par ses partenaires du FCC majoritaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, de même que le remplacement au bureau de la chambre basse du parlement de l’UDPS Jean-Marc Kabund éjecté du strapontin de 1er vice-président par ses collègues avant les dernières vacances parlementaires et celui du vice-premier ministre de la Justice, le FCC Célestin Tunda ya Kasende ‘‘démissionné’’ à la demande du président de la République.
Une rencontre a eu lieu le 20 septembre entre les deux chefs de file de la majorité au pouvoir sans aboutir à un compromis sur toutes ces questions qui fâchent.
Pour l’instant, le divorce n’est pas à l’ordre du jour selon les deux partenaires au pouvoir.
SM
DIPLOMATIE : Le président Tshisekedi en Belgique
