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Atrocités signalées entre deux groupements dans l’ex-grand Kasaï

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(Tribune de Mingiedi Mbala N’zeteke)

Dans une tribune d’expression et d’analyse du mercredi 02 septembre, Mingiedi Mbala N’zeteke Charlie Jephthé, activiste, penseur et notable de Madimba, se dit consterné par la situation sécuritaire dans les groupements Bakua Lonji et Bakua Tshimuna tshimpanga dans le Kasaï. Le conflit lié au pouvoir coutumier enracine la guerre ethnique dans ces groupements. Cela désacralise la vie humaine. Ce penseur montre comment ce qui se passe en RDC ne s’éloigne pas des épisodes d’un film américain la panthère noire.
«Ce qui s’est passé le 1 septembre 2020 à la frontière du Kasaï-Oriental et Kasaï-Central entre les deux groupements de Bakua Lonji et Bakua Tshimuna Tshimpanga me dépasse terriblement !»., s’exclame l’activiste qui appelle les Congolais à privilégier l’intérêt commun. «Les congolais doivent mettre l’intérêt national au-delà de leurs intérêts égocentriques. Tuer un Congolais est devenu un acte tellement banal en RDC. La guerre interethnique ou épuration ethnique est aussi devenue une pratique courante en RDC», constate-t-il.
A travers cette tribune, Mingiedi Mbala montre l’impact négatif du développement du conflit entre les communautés et appelle les autorités étatiques à s’assumer. «Les affrontements entre communautés qui souvent se disputent le contrôle du pouvoir coutumier, prouve à suffisance l’absence de l’autorité de l’Etat sur le Territoire national.
Pourquoi l’Etat congolais ne met-il pas fin aux conflits liés au pouvoir coutumier traditionnel ?», s’interroge-t-il.
«Je suis vraiment consterné de constater que la mise à mort est devenue monnaie courante en RDC. C’est vraiment déplorable et pitoyable pour nos compatriotes. Comment est-ce possible que les gens d’une même famille, d’une même communauté, d’un même clan ou encore d’une même ethnie puissent s’entre-tuer comme des animaux au XXIéme siècle ?
Ce qui se passe en RDC, devient très très inquiétant et pourquoi pas alarmant!!!! D’où vient cette animosité entre Congolais ?».
Ce penseur fonde son argument sur la pensée de Frantz Fanon pour qui «l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve au Congo».
Contrairement à l’interprétation erronée que certaines personnes ont de cette citation pensant que la RDC soit le lieu d’où risque de partir les détonations dévastatrices de toute l’Afrique! Alors que c’est une prophétie montrant que la RDC est le Wakanda dont les américains ont illustré dans ce film intitulé ”Black Panther“, cette panthère noire est une fauve de la même espèce que le léopard. Or, nous connaissons tous qui sont les hommes-léopards et où se trouvait la société secrète des hommes-léopards, chez nous en RDC.
Donc quand Frantz Fanon parlait du revolver, il faisait allusion à une arme économiquement puissante et géostratégique qui va sortir notre continent de sa pauvreté et de sa dépendance. «Si nous sommes cette nation puissante, forte et vigoureuse, ce peuple redoutable depuis son existence, nous devons être exemplaires», explique-t-il
«Je condamne avec la dernière énergie ces atrocités qui se passent aux deux Kasaï et demande au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, monsieur Gilbert Kankonde Malamba de prendre ses responsabilités ou de démissionner carrément. Car il est inadmissible de voir ses administrés aller jusqu’à de telles atrocités sans que ses services ne puissent être au courant de ces conflits pour empêcher que le pire n’advienne».
L’Etat congolais doit imposer son autorité partout en RDC.
Personne ne doit se substituer à l’Etat et se rendre justice soi-même.
«J’interpelle aussi l’Alliance nationale des autorités coutumières du Congo (ANATC), de pouvoir se réunir en toute urgence, afin de statuer sur ce qui passe dans les deux Kasaï et sanctionner sévèrement les coupables.
Car l’article 26 de la loi n° 15/015 du 25 août 2015 fixant le statut des chefs coutumiers, stipule que «le chef coutumier règle les Conflits coutumiers qui surgissent entre différentes communautés de son entité et en informe sa tutelle ou sa hiérarchie».
Chacun doit porter son fardeau et faire face à ses responsabilités.
Voilà pourquoi quand on a brûlé vif les frères jumeaux au Kongo-Central, j’avais mis en garde certaines personnes en mal de positionnement qui voulaient politiser cet acte atroce et odieux que nous avions tous condamné parce qu’ils étaient des Kasaïens.
Un congolais n’a pas le droit d’ôter la vie à un autre congolais, qu’il soit de sa tribu ou ethnie ou d’une autre tribu ou ethnie congolaise.
La vie est sacrée sur toute l’étendue de la RDC, depuis nos aïeux.
Si un pays est divisé contre lui-même, il ne peut subsister.
C’est la raison pour laquelle nous constatons des incursions de plusieurs pays voisins.
Parce que nous ne nous aimons pas et il n’y a pas d’unité nationale sans l’amour envers son concitoyen. Ne dit-on pas que l’union fait la force?
Nos pensées vont tout droit aux victimes du groupement de Bakua Tshimuna Tshimpanga, tout en présentant mes sincères condoléances les plus attristées à la famille du garçon qui a été décapité.
Que le ministre des Affaires foncières puisse aussi s’imprégner de ce dossier pour délimiter ces deux groupements. La RDC a besoin de tous ses enfants dans l’unité diversifiée, car elle est une et restera indivisible !!!.
MMN

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