Se confiant à la presse à l’occasion de la journée mondiale de la paix le 21 septembre dernier, le député national Kahozi bin Malisawa a déploré l’insécuté qui sevit dans son fief électoral du Haut-Katanga et dans la partie Est de la RDC où les populations vivent dans l’inquiétude.
L’élu de Lubumbashi a fustigé l’activisme des bandits à mains armées qui écument le chef-lieu du Haut-Katanga et ses environs.
En effet, alors qu’il était dans le quartier Kasungami dans la commune Annexe de Lubumbashi, il assure avoir vu les habitants abandonner leurs domiciles pour se refugier dans un poste de Police, à la suite des viols et vols perpetrés par ceux qu’il a qualifié d’ennemis de la paix. «J’ai été estomaqué d’entendre une fillette de 7 ans me dire qu’elle était venue passer la nuit en ce lieu parce que les bandits avaient encore jeté des tracts annonçants qu’ils reviendraient pour violer leurs mamans. Quel jour la population lushoise dormira en toute quiétude?», s’est interrogé cet élu du peuple pour qui «la paix est le gage du développement d’un pays. Nous demandons au gouvernement, au ministre de l’Intérieur et celui de la Défense de faire le nécessaire pour garantir la paix à Lubumbashi et partout ailleurs». Pour Kahozi, avec cette situation d’insécurité, il est difficile pour les gouverneurs du Haut-Katanga et de Lualaba de s’occuper d’autres domaines d’activités.
«Il est du devoir de l’exécutif national d’appuyer les efforts déjà consentis par le gouvernement provincial afin que la population vive en paix», a-t-il recommandé.
Evoquant les relents de tribalisme et de regionnalisme dont certains notables du grand Katanga sont accusés, le député Kahozi parle plutôt de drammatisation de la situation, rappelant les réactions musclées de certains acteurs politiques contre une déclaration de son collègue Félix Kabange Numbi. «L’honorable Félix Kabange a dit la vérité. Sous le règne de Joseph Kabila, aviez-vous vu des katangais manifester dans d’autres provinces alors que nous étions au pouvoir? Dans l’exercice de ses fonctions de chef de l’Etat, Joseph Kabila a été sujet aux critiques et aujourd’hui quand quelqu’un dénonce ce qui ne va pas, ce sont des langues qui se délient pour décrier maladroitement le tribalisme», a-t-il fait observer avant de s’interroger : «l’appropriation d’une institution publique par certains de nos concitoyens, n’est-ce pas là le début du tribalisme?» À ce sujet, il a rappelé le message du président de la République Félix Tshisekedi qui, lors de son investiture, avait déclaré qu’il ne serait pas le président des baluba du kasaï mais de tous les Congolais.
L’élu de Lubumbashi affirme qu’aucun Congolais n’est dénigré sur le sol katangais où les communautés sont réputées pour leur hospitalité. «Plusieurs Congolais originaires d’autres parties du pays travaillent dans la quiétude», a-t-il souligné en appelant tous les Congolais à promouvoir la paix et l’unité.
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SECURISATION DE LA POPULATION : Le député national Kahozi interpelle le gouvernement
