La 15e session du conclave sur les nouvelles dimensions du partenariat Inde-Afrique dans l’ordre mondial post-Covid qui s’est ouverte mardi 22 septembre à l’initiative conjointe de la confédération de l’industrie indienne (CII) et Exim Bank, se veut un forum d’échanges d’idées entre l’Inde et ses partenaires africains sur l’avancement tant de l’agriculture africaine que pour la résolution des problèmes qui se posent à chacun des pays concernés par l’insuffisance des infrastructures de qualité, la faible exploitation des ressources énergétiques renouvelables ainsi que l’absence d’une industrie manufacturière diversifiée. Le premier ministre de la RDC qui prend part à cette rencontre qui intervient sur fond du choc de la Covid-19 subi par l’économie mondiale, a saisi l’occasion pour présenter les priorités du développement de la RDC. Dans son allocution de circonstance, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a offert aux hommes d’affaires indiens les opportunités d’investissement dans les secteurs-clés de l’économie. Notamment, les infrastructures de base à améliorer, surtout la diversification de l’économie congolaise, une des priorités pour le développement de la RDC. « Il est vrai que le nouvel environnement de la pandémie de la Covid-19 a accentué l’interdépendance des différentes parties du monde de sorte qu’aucune région ne peut logiquement prétendre aujourd’hui, surmonter seule les méfaits de cette crise sanitaire inédite », a reconnu le premier ministre pour qui, l’Afrique détient un avantage comparatif commercial et financier mutuellement avantageux avec l’Inde. « Elle dispose non seulement des ressources naturelles variées à même d’être transformées pour le bien-être de ses populations, mais aussi d’une main-d’œuvre jeune prompte à apprendre et à entreprendre au contact des pratiques et techniques innovantes », a-t-il expliqué avant de souligner que les actions à entreprendre nécessitent la redynamisation de l’agriculture vivrière, industrielle et pérenne, la pêche et l’élevage y compris la consolidation de la base en favorisant une plus large transformation locale des produits agricoles et miniers, l’implantation des parc agro-industriels et de zones économiques spéciales, le développement et la rentabilisation du tourisme ainsi que l’accroissement de l’implication économique des acteurs nationaux pour l’élargissement de la classe moyenne à travers des contrats de sous-traitance en faveur des Petites et moyennes entreprises (PME) et de Petites et moyennes industries (PEI). « Le point crucial à résoudre est celui des modalités de financement au sujet desquels nous sommes à réfléchir dans le nouveau contexte de la crise sanitaire. Des mécanismes innovateurs s’imposent aussi bien du côté des institutions publiques que du secteur privé », a encore fait remarquer Sylvestre Ilunga.
Selon lui, l’objectif consiste en l’amélioration des infrastructures de base et l’aménagement du territoire national grâce à la mise en œuvre d’une politique cohérente des investissements continu en infrastructures de base et communautaires. «Il s’agit notamment des transports et communications, des routes, des rails, des voies fluviales et lacustres, des ports et aéroports, a-t-il expliqué, tout en soulignant l’importance du partenariat public-privé comme impératif à l’atteinte de cet objectif. «Au regard de ces considérations, notre arsenal juridique a été revu à la fois pour préciser le contexte de l’exercice du petit commerce pour promouvoir la sous-traitance en faveur des acteurs nationaux et aménager le cadre d’accueil du partenariat public-privé. Globalement, nous nous efforçons pour assainir le climat des affaires général nécessaire à l’attrait de l’investissement privé tant national que d’origine étrangère », a conclu le premier ministre.
JM