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Evitons le piège des ennemis du Congo qui nous divisent pour nous exploiter
La situation actuelle que le Congo traverse fait partie de la stratégie de nos ennemis tant internes qu’externes qui veulent que nous soyons divisés pour bien nous exploiter et exploiter les ressources de notre pays.
Depuis 1960, c’est la même stratégie qui a toujours été utilisée. Les tireurs des ficelles de la division sont toujours là. Les pères de l’indépendance, Joseph KASA-VUBU, Patrice Emery LUMUMBA, Moïse TSHOMBE, Albert KALONJI…ont vécu dans leur propre chair les conséquences de cette stratégie.
Dans la lettre qu’il avait adressée à sa femme, Patrice Emery LUMUMBA mentionnait déjà ceci «…Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance ».
Quelques années après l’indépendance, tout a été mis en œuvre pour diviser et opposer Joseph KASA-VUBU à Patrice Emery LUMUMBA, pour créer l’antagonisme entre Moïse TSHOMBE, Albert KALONJI et Patrice Emery LUMUMBA. Les tireurs des ficelles étaient les puissances occidentales qui avaient trouvé des relais parmi les congolais.
Les résultats de tout ceci est que le Congo, un pays destiné à un meilleur avenir s’était enfoncée dans une guerre civile qui n’avait profité ni à Joseph KASA-VUBU, ni à Patrice Emery LUMBUMBA ni à Moïse TSHOMBE. Elle avait eu pour conséquence de retarder le développement du Congo et de permettre au jeune Joseph Désiré MOBUTU de s’emparer du pouvoir.
Aujourd’hui et sous nos yeux, l’histoire se répète. Diviser les congolais pour les rendre faibles est encore la stratégie qui est utilisée.
Tout congolais sérieux ne peut être fier des élections que nous avons eues en 2018. Elles étaient tout sauf sérieuses. L’ancien Président Joseph KABILA et ses gens avaient préparé les choses de telle sorte que quel que soit celui qui devait gagner l’élection présidentielle, ils devaient tout faire pour rendre le pays ingouvernable.
Malgré que je fusse le premier à demander que les élections de décembre 2018 soient annulées à cause de la violation par la CENI de tous les principes qui pouvaient garantir une élection transparente, on m’accuse toujours de soutenir le Président Félix TSHISEKEDI. Que cela soit vrai ou faux, l’histoire le dira un jour. Face à tout ceci, la question que je me pose toujours est celle de savoir : A qui profitent les attaques entre le camp de Monsieur Martin FAYULU et celui du Président Félix TSHISEKEDI ? Pourquoi les deux personnalités ne peuvent pas se mettre autour d’une table pour échanger et trouver des voies pour faire avancer le pays ?
Ces attaques entre les deux camps opposent aujourd’hui les tribus, les journalistes, les politiciens voire même les hommes de Dieu, en sorte que mêmes certains pêcheurs en eau trouble trouvent un terrain propice pour lancer des appels à la xénophobie ou à la haine tribale.
Pendant que le pays se divise, l’insécurité bat son plein à l’Est du pays. Pendant que le pays se divise, les congolais vivent dans la misère sans nom. Pendant que le pays se divise, nos voisins continuent à piller nos ressources, directement ou indirectement, pour reconstruire leurs pays. Aujourd’hui, le Congo est en retard si nous le comparons à certains Etats voisins.
Comme en 1960, nous sommes incapables de nous mettre ensemble pour nous attaquer aux préoccupations fondamentales des congolais.
Il est temps de nous rendre compte que quelles que soient les raisons que chacun de nous peut avoir pour défendre sa position, nos ennemis externes et internes prennent le dessus sur nous du fait que nous sommes divisés.
Il est temps d’arrêter et de nous mettre autour d’une table pour parler. Je n’ai pas dit pour se partager le pouvoir mais pour nous parler et faire avancer le Congo.
C’est en des moments comme celui-ci qu’on voit des vrais leaders politiques, sociaux et religieux. Où sont-ils ?
Montrons à nos ennemis que nous avons compris leur stratégie et que nous sommes capables d’y faire échec.
Partageons ce message largement.
Fait à Kinshasa, le 12 Septembre 2020
Me Jean Claude KATENDE : (Whatsaap : +243 811729908)
Le Gardien du Temple
La Banque Mondiale a approuvé le Contrat Sino-Congolais
Le service de communication du BCPSC encourage le gouvernement à avoir confiance en l’inventivité et la performativité des Congolais. Il n’ y à à cet égard qu’à se référer à une étude menée par le Centre Carter entre les contrats classiques et le programme sino-congolais ainsi qu’à l’avis favorable de la Banque Mondiale qui a mené une étude et a conseillé aux pays africains de prendre pour modèle la RDC dans le cadre de ce programme sino-congolais. «Nous pensons que cette coopération économique avec la Chine offre une opportunité à la RDC de poursuivre ce genre de partenariat qui ne présente aucune incompatibilité avec la poursuite du programme avec les institutions de Breton Woods, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International », a-t-il assuré.
C’est probablement par manque d’informations que le ministre porte-parole du gouvernement a pu émettre des commentaires négatifs sur ce programme. Le chargé de communication du BCPSC a expliqué que le Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais assure le suivi de l’exécution de la convention de collaboration et ne gère pas de fonds. Il n’y a dès lors aucun risque de détournement. «Le service de communication du BCPSC recommande vivement à l’Assemblée Nationale d’inviter Monsieur le ministre d’État, Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement à proposer un autre modèle de partenariat meilleur que celui négocié avec la partie chinoise, étant donné que ses graves allégations jettent un discrédit sur le programme et portent un coup dur sur l’image des partenaires », a conclu John Omombo.
RD
Mise au point du service de communication du BCPSC sur les propos du ministre de la communication et médias contre le programme sino-congolais
Dans sa conférence de presse du 27 août 2020 consacrée au bilan de l’an un du gouvernement du 1er ministre Sylvestre Ilunga, le ministre d’État, ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement a abordé la question de la Convention de collaboration du 22 avril 2008 conclue entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’Entreprises chinoises relative au Développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en RDC. Il l’a qualifiée de «grande catastrophe contractuelle».
Au regard de la gravité de ces propos, le service de communication du Bureau de Coordination et de Suivi du Programme Sino-Congolais fait la mise au point suivante :
Le ministre a affirmé avoir fait partie des experts congolais aux négociations avec la partie chinoise. Il s’est de toute évidence trompé de projet car il n’a jamais participé à ces négociations auxquelles la Gécamines était représentée par son directeur général de l’époque qui est un canadien et son directeur général adjoint, Monsieur Mukasa, actuellement député national.
En terme de répartition des parts, ce sont les Chinois qui ont apporté le financement et ont présenté des garanties à Eximbank of China. Ils disposent de 68% des parts tandis que la Gécamines qui représente l’État congolais en a 32%. Jusqu’au moment où le contrat a été signé, il n’y avait aucun partenariat de grande envergure dans lequel la Gécamines détenait plus de 20% des parts.
Les délégués congolais aux discussions avec les investisseurs chinois avaient négocié ce partenariat en patriotes responsables, contrairement à certaines vociférations explosives et tonitruantes entendues ci et là qui souillent la réputation du Programme sino-congolais et l’image de ses dirigeants.
Le plus grand partenariat que la Gécamines avait signé avant le contrat chinois l’a été avec TFM où sa participation était de 12%. C’est la joint-venture Sino-congolaise des mines «SICOMINES» qui a permis qu’on passe à la révisitation des anciens contrats, parce qu’il a été constaté que la République n’avait pas trouvé son compte. Et c’est à partir de cette révisitation que la Gécamines a pu voir sa participation dans d’autres partenariats être relevée. En ce qui concerne les concessions de la Gécamines, il n’y avait qu’une connaissance approximative de ses réserves estimées à 10 millions de tonnes de cuivre. Dans le cadre de la joint-venture SICOMINES, l’État congolais devait payer 350 millions USD. Quand les études ont été réalisées, il s’est avéré que ces réserves avaient été surestimées. Mais, les entreprises chinoises avaient déjà déboursé 350 millions USD au titre de pas-de-porte, c’est-à-dire 35 USD la tonne ; ce qui n’était pas le cas auparavant lorsque la tonne de cuivre se négociait à 20 USD. C’est dire que c’est à partir de SICOMINES qu’on a commencé à relever le taux des pas-de-porte, ce qui a permis à ce qu’aujourd’hui, Gécamines soit au-delà de 90 USD la tonne.
Il faut souligner également que pour répondre aux exigences du passage de SICOMINES à sa deuxième phase d’investissement devant permettre d’accroître sa capacité de production annuelle de 125.000 tonnes de cuivre à 250.000 tonnes, une centrale hydroélectrique dont les travaux sont financés par des investisseurs chinois de SICOMINES est en construction à Busanga en province du Lualaba d’une puissance de 240 MW. Cette centrale dont la mise en service interviendra au dernier trimestre 2021 fournira 170 MW à SICOMINES et le reste sera à la disposition de la population et des sociétés installées dans la zone.
Dans les autres partenariats, non seulement la participation de la Gécamines est inférieure à 32 % mais aucun partenariat aujourd’hui n’intervient dans le secteur des infrastructures. Pour le contrat chinois, c’est tout le contraire car, la RDC bénéficie des infrastructures en dehors du site du projet.
Le service de communication du BCPSC aurait bien voulu que les auteurs du rapport lu par le porte-parole du gouvernement fournissent suffisamment de renseignements prouvant que ce contrat aurait été mal négocié comme cela est affirmé. Le BCPSC est un modèle en la matière dont on peut être fier.
Cette coopération économique avec la Chine offre une opportunité à la RDC de poursuivre ce type de partenariat qui ne présente aucune incompatibilité avec la poursuite du programme avec les institutions de Breton Woods, notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International.
Les projets sont négociés entre l’Agence Congolaise des Grands Travaux « ACGT» qui est l’œil technique du gouvernement et les entrepreneurs chinois. La partie congolaise ne gère pas de fonds.
Visiblement, le porte-parole du gouvernement a été induit en erreur au sujet des procédures de financements des projets et des mécanismes de remboursement. C’est regrettable.
Le service de communication du BCPSC recommande vivement à l’Assemblée nationale d’inviter le gouvernement à proposer un autre modèle de partenariat meilleur que celui négocié avec la partie chinoise, étant donné que ces graves allégations jettent un discrédit sur le programme et portent un coup à l’image des partenaires.
Fait à Kinshasa, le 09 septembre 2020
Le Service de communication du BCPSC