«Dans ma lettre, je prie respectueusement le président de la République de bien vouloir rapporter son ordonnance, après avoir fait la démonstration de la violation intentionnelle de la constitution», a déclaré Me Théodore Ngoyi, ancien candidat
président de la République et avocat des
juges constitutionnels Noël Kilomba et Jean Ubulu nommés à la Cour de cassation.Pour lui, cette «mise au
point» est essentielle alors que son apparition à côté de Martin Fayulu et surtout les propos de celui-ci qui
laissait entendre que le chef de l’Etat courait «le risque d’être destitué par le parlement pour violation intentionnelle de la Constitution» ont suscité des commentaires en sens divers.
Intervenant sur les antennes de Top Congo
FM, Me Ngoyi assure «ne pas souhaiter du
tout que le président de la République ait à s’expliquer, tel que le pré-voit la constitution en cas de violation de la loi
fondamentale congolaise. Sincèrement, je
voudrais que le président de la République
achève son mandat et réalise le projet de société qui ressort de la constitution, celui d’instaurer un Etat de droit. C’est mon souhait, c’est ma prière », a expliqué
l’avocat et pasteur d’une église de réveil.
«Félix Tshisekedi en sortira grand», a-t-il
ajouté en disant croire encore en l’homme,
Félix Tshisekedi, témoignant qu’il a eu
à le rencontrer quelquefois durant la campagne électorale. «J’ai vu beaucoup d’humilité et de charisme en lui. J’ose croire qu’il va calmement constater que les arguments que j’ai produits (dans
la lettre lui adressée) sont valables et qu’il va rapporter son ordonnance». A son avis, pareil acte de la part du chef de l’Etat «n’est pas une faiblesse. Il va montrer par là que pendant qu’il est président de
la République, il n’acceptera pas qu’il y ait
violation du droit». Pour Théodore Ngoy,
Félix Tshisekedi a en outre «tout à gagner
en interdisant aux militants de son parti,
l’UDPS de m’agresser comme on a déjà
commencé à le faire, notamment en s’en
prenant à mon jeune frère à Lubumbashi
et en menaçant un de mes collaborateur».
Et d’insister : « j’espère qu’il entendra la
requête que je lui ai adressée dans le respect de l’institution qu’il constitue et qu’il ne voudra pas qu’on aille
à l’autre alternative».
EL
CONTROVERSE SUR LA NOMINATION DES JUGES CONSTITUTIONNELS : Ma démarche n’est pas de faire destituer le chef de l’Etat » (Me Théodore Ngoyi)
