Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, lors de la 46ème réunion hebdomadaire du conseil des ministres tenue le vendredi 28 août 2020, condamné les propos à caractère tribal tenus par Gabriel Mokia. Une source proche du gouvernement indique que le président n’a pas du tout apprécié le langage du président du MDCO. «Il a mis en garde contre la propension des groupes qu’on associe aux tribus ou parti politique», a souligné notre source sous le sceau de l’anonymat.
En effet, dans une vidéo postée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, Gabriel Mokia qui répondait à un certain Fabien Kusuanika, résidant en Europe, s’est écrié: «Comment expliquer que Fabien Kusuanika fasse une émission pour me dénigrer. Est-ce que toi tu peux te comparer à moi? Toi un muyaka de rien du tout (…) Attendez votre tour vous les gens du Bandundu, quand vous aurez le pouvoir, on va vous observer et on va rien vous demander comme vous êtes animés de la mauvaise foi et de la sorcellerie (…) Vous les bayakas vous avez géré la ville de Kinshasa depuis des années, viens voir le fruit de votre gestion. C’est toujours vous les bayakas qui continuez à gérer la ville. Moi je ne peux pas devenir président et donner la ville de Kinshasa aux bayakas pour la gérer…».
Poussant plus loin avec ces injures, Mokia a affirmé que les ressortissants du Bandundu sont connus pour exercer les petits métiers tel que celui de “pousse-pousseurs”. Il a, en outre, indiqué que si les bayakas prenaient le pouvoir, le pays serait plongé dans le chaos.
Ces propos ont suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion nationale. À en croire certains observateurs, ils peuvent même valoir des poursuites judiciaires à leur auteur.
On rappelle que Gabriel Mokia réagissait ainsi aux déclarations de Fabien Kusuanika sur le dossier de la parcelle qu’il a récupérée auprès de l’ancien gouverneur du Kasaï-Oriental Alphonse Ngoyi Kasanji, après une décision de justice.
HO