En séjour dans le Haut-Katanga où il a co-présidé la Commission mixte défense et sécurité Zambie-RDC, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur Gilbert Kankonde a été informé par les autorités provinciales et les services de la DGDA et de la DGM, des activités délictueuses attribuées à la section locale du parti présidentiel, l’UDPS de Kasumbalesa.
Des sources locales renseignent qu’un cadre de du parti présidentiel, Isaac Tshiswaka, présenté comme président de l’UDPS ‘‘base Bilanga’’ de Kasumbalesa dispose à ce poste frontalier des miliciens arborant des T-shirts aux couleurs de l’UDPS. Ils y font la loi en se substituant aux services de la DGDA et de la DGM. «Ils font passer en fraude des quantités importantes de marchandises en brandissant leur qualité de membres du parti du chef de l’Etat. Ils déclarent tout haut que c’est leur moment de profiter des avantages du pouvoir et menacent, intimident, terrorisent, tabassent quiconque s’oppose à ces pratiques. Ils sont à la base de troubles et violences, des vols et d’actes de banditisme à mains armées dénoncés dans cette ville. Les membres des services d’ordre et de sécurité dans cette ville sont terrorisés et n’osent pas intervenir pour réprimer ces actes depuis que le siège du tribunal de paix et des postes de police ont été incendiés par ces inciviques sans qu’aucun d’entre eux ne soit arrêté», explique-t-on. Tshiswaka et sa bande ont continué à écumer Kasumbalesa et ses alentours même après le passage du VPM Kankonde, ajoutent les mêmes sources. «La grogne gagne les rangs de tous les services générateurs des recettes qui accusent ce membre du gouvernement de n’avoir pris aucune mesure pour mettre un terme à ces actes qui favorisent une situation de corruption et de chaos généralisé dans ce poste frontalier, le plus important du pays. La DGDA/Katanga ne fait pas correctement son travail à cause de ces hors-la-loi de l’UDPS dont le comportement crée des frustrations profondes au sein de la communauté autochtone katangaise, qui trouve intolérables ces provocation inacceptable de délinquants majoritairement venus d’une autre province pour imposer cette véritable loi de la jungle au Katanga où l’on a jamais assisté à de tels excès ».
Israël Zito
Correspondance Particulière